ELECTIONS 2018 : LES ANTI-MACHINE A VOTER A L’EPREUVE

Depuis samedi 23 juin 2018, le processus électoral a pris ses couleurs décisives. C’est ce jour, en effet, que, conformément à la loi électorale, la CENI a convoqué l’électorat pour les élections combinées du 23 décembre 2018. En français facile, cela signifie la mise en alerte du corps électoral que Georges Burdeau appelle «l’agent d’exercice par excellence de la souveraineté nationale ». Les élections n’ont jamais autant pris corps. Les états-majors politiques ne sont donc plus maîtres de leur destin qui revient désormais au souverain primaire.

« Ce jour marque pour ceux qui doutent encore de la tenue des élections en RDC, une étape importante qui balise davantage le chemin qui conduit inexorablement vers la tenue des scrutins. La date du 23 juin 2018 sera désormais gravée  en lettre d’or dans les annales des élections en RDC », a déclaré le Président de la CENI lors de la cérémonie de convocation de l’électorat.

En toute logique, cette étape décisive met derrière tous les débats qui obstruaient la visibilité sur les horizons électoraux du 23 décembre 2018 et devrait désillusionner tous ceux qui s’escrimaient encore dans le discours. En effet, dès le dimanche 25 juin 2018, la CENI a ouvert les bureaux de réception et de traitement des candidatures pour l’actualisation des candidatures des députés provinciaux. Pendant deux semaines, soit jusqu’au 8 juillet 2018, les états-majors politiques ou les indépendants sont appelés à aller retirer les formulaires à remplir puis les déposer en vue du traitement de leurs dossiers. La publication des listes provisoires des candidats est prévue le 25 juillet, tandis que la liste définitive, après traitement du contentieux éventuel, sera publiée le 20 août 2018.

Mais pendant ce temps, le 25 juillet, la CENI va ouvrir les bureaux de réception et de traitement des candidatures pour la présidentielle et la députation nationale. Un exercice qui durera également 15 jours, soit jusqu’au 8 août. La liste définitive devra être publiée le 19 septembre 2018.

Le processus électoral entre donc dans une phase concrète où les acteurs concernés sont les forces politiques et autres indépendants. C’est avec cette phase que l’on saura qui va effectivement aller aux élections et qui n’ira pas. C’est avec cette phase que l’on saura qui distrayait l’opinion avec le débat sur la machine à voter, la transition avec ou sans Kabila, ou encore la déclaration ouverte de la non représentation de Kabila.

PDM

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