PETITION CONTRE MABUNDA : MANIPULE, MUHINDO NZANGI TRAHIT PAR WILLY MISHIKI !

Muhindo Nzangi, qui a eu son moment de gloire avec sa motion dans l’affaire de la commune de Minembwe, a manifestement été sélectionné en raison de l’estime qu’il s’en est attiré pour prendre le relai du coup de bluff de Mishiki. Cependant, le premier, qui avance plus de 250 signatures, est rattrapé par le second qui avait précédemment annoncé plus de 272 signatures. Assurément, il y a du discrédit en l’air.

Combien de députés ont signé la pétition de l’Udps et alliés contre le bureau Mabunda à l’Assemblée nationale ? Cette pétition existe-t-elle seulement ? Ces questions et tant d’autres ne cessent de fuser de l’opinion depuis l’annonce, hier jeudi 2 décembre 2020, du député national Muhindo Nzangi faisant état du dépôt imminent de ladite pétition. D’autres sources ont laissé entendre que ce dépôt devrait intervenir le plus tôt possible pour qu’il soit traité avant la fin de la session prévue pour le 15 décembre.

Dans son annonce, Muhindo Nzangi a avancé le nombre de « plus de 250 signatures » qui auraient été récoltées pour le retrait de confiance au bureau de Mabunda. Objectif : créer les conditions d’une requalification de la majorité pour permettre au chef de l’Etat de nommer un nouveau Premier ministre.

Cette annonce et ces chiffres, loin de constituer une nouvelle donne dans cette guerre des nerfs entre les alliés de la coalition FCC-CACH, sont venus entretenir le doute quant à leur véracité. Les Congolais se souviennent, en effet, que récemment, Willy Mishiki avait, au cours d’une conférence de presse, avancé le chiffre de « plus de 272 signatures » contre Mabunda et que la pétition y relative allait être déposée au bureau. Plus d’un mois après, la pétition n’a toujours pas été déposée et Mishiki a disparu de tous les radars jusqu’à ce que Muhindo vienne prendre sa relève.

Par contre, c’est pendant cette période-là – de l’annonce de Mishiki – qu’il avait été fait état d’une corruption massive menée par des proches collaborateurs du chef de l’Etat pour « acheter » des députés FCC en vue de renverser la majorité. Il avait même été avancé des montants de 7.000 dollars, comme acompte, et 14.000 dollars pour ce faire.

Le FCC avait déclaré disposer des preuves de ces faits de corruption en promettant de les brandir le moment venu. Hier mercredi, un député FCC ayant requis l’anonymat avait confié à congovirtuel.org que 22 députés de cette famille politique avaient été identifiés comme ayant déjà « traversé la rue » au moyen de ces pratiques et que les concernés vont désormais être connus, maintenant que la partie CACH a annoncé le dépôt de sa pétition.

En attendant de connaître le fin mot de cette affaire, tout porte à croire que l’on assiste à une confrontation à coups de bluff entre les deux camps. Pour le cas d’espèce, Muhindo Nzangi, qui a récemment eu son moment de gloire avec sa motion contre Ruberwa dans l’affaire de la commune de Minembwe, a manifestement été sélectionné en raison de la visibilité qu’il s’est tapée. Il aurait ainsi été choisi pour apporter une caution de crédibilité à la démarche après le discrédit dont s’est couvert Willy Mishiki. Ce dernier, qui s’est allié à l’Udps, a commis la maladresse de déclarer dans un programme télé que le chef de l’Etat a initié les consultations pour se rattraper du fait, selon Mishiki, qu’il n’avait pas été élu.

Alors, 250 ou 272 ? L’Udps et alliés ont pris de gros risques sur ce coup et se trouvent en sérieuse difficulté face à l’opinion. Surtout avec les déboires d’Augustin Kabuya qui, après avoir écumé les studios de radio et les plateaux de télévision avec son chapelet de contrevérités, s’en tire aujourd’hui plus que décrédibilisé. Et l’exploitation éhontée des difficultés judiciaires et de santé de Vital Kamerhe pour charger le FCC aura été fatale pour lui.

JEK

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