NATIONALITÉ DE KATUMBI : DUPOND-MORETTI EN FEATURING

Alors que son client accumule des dossiers judiciaires sans qu’il ne le sauve d’un seul d’entre eux, l’avocat français annoncé avec fracas voici deux ans aux côtés de Katumbi sort du bois, mais en tout et pour tout, l’«aquittator» fait du featuring en répétant des déclarations déjà tenues par bien des « katumbi-boys » comme Kyungu, Lutundula, Sessanga, kamitatu, Lumbi et lui-même Katumbi sans aucune solution tangible. Pire, alors que les dossiers judiciaires de son client sont fixés, Dupond-Moretti demeure évasif sur sa nécessaire venue en RDC. Décidément, Katumbi n’a pas de chance avec ses partenaires…

A son tour, Eric Dupond-Moretti se jette à l’eau dans l’affaire de nationalité de Moïse Katumbi. Dupond-Moretti est l’avocat français recruté en son temps par l’ancien Gouverneur de l’ex-Katanga pour son affaire judiciaire liée à la sûreté nationale. Depuis deux ans, l’«aquittator» – sobriquet de Moretti dans les prétoires français où il ferait feu de tout bois avec les dossiers qu’ils décident de prendre en main -, depuis deux ans donc, cet avocat n’est pas parvenu à faire avancer d’un  iota le dossier pour lequel il avait été recruté. Tout au plus aura-t-il décroché une déclaration de la commission des droits de l’homme, un exercice que toutes les Ong qui courent les rues à Kinshasa sont souvent parvenus à réussir, mais pour quel résultat ?

 

Un avocat qui accumule des dossiers sans en résoudre un seul

Depuis que son client a obtenu l’autorisation du Procureur général de la République de se rendre à l’étranger pour des soins de santé avec promesse ferme de regagner le pays pour se soumettre aux sanctions de la justice, Eric Dupond-Moretti n’a plus mis pied à Lubumbashi. Pire encore, le séjour plus que long de son client à l’étranger n’a fait qu’aggraver son dossier judiciaire puisqu’il est désormais un fugitif, pendant que l’histoire vient de l’attraper avec cette affaire de nationalité pour laquelle le Procureur Général de la république vient d’ouvrir une information judiciaire. Pendant ce temps, son procès dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat est fixé pour fin juin 2018.

Bref, autant donc de dossiers que Dupond-Moretti n’a pas résolus. A la place, sa dernière sortie médiatique dans un bistrot parisien – du reste relayée uniquement par des médias bien acquis à la cause de son client – n’a d’égal que cette sorte de featuring ou un remake auquel il s’est livré pour ressasser et rabâcher toutes les dénégations déjà prononcées par les katumbi-boys tels que Christophe Lutundula, Francis Kalombo, Pierre Lumbi, Gabriel Kyungu, Delly Sessanga et autres qui, tous, ont soutenu que leur mentor est bel et bien congolais. Katumbi lui-même s’y est exercé en affirmant qu’il n’avait rien à cacher mais sans, malheureusement, dévoiler ce que l’opinion se convainc qu’il cache. A cette seule différence que Dupond-Moretti n’est pas allé jusqu’à comparer la situation de la nationalité de Katumbi avec toutes les rumeurs et intox qui pullulent depuis dix-sept années au sujet de Joseph Kabila. Pourtant la nationalité congolaise est une et exclusive, mais aussi individuelle.

Pour tout chantage, Eric Dupond-Moretti affirme détenir les preuves de la nationalité congolaise et promet de les brandir « dans les semaines à venir ». Une période aussi vague qu’imprécise qui ne peut que convaincre de sa vacuité. Pour preuve, alors que son client est attrait devant les cours et tribunaux, Eric Dupond-Moretti se comporte plutôt en activiste des droits de l’homme en retournant pour la seconde fois à la Genève, à la commission des droits de l’homme. Et lorsqu’il lui est demandé de savoir quand il compte se présenter enfin devant la justice congolaise, il se perd en conjectures, évoquant des soucis qu’il craint pouvoir rencontrer pour l’obtention du visa.

 

Naturalisé aux mille diables…

En somme, pour une sortie médiatique, Eric Dupond-Moretti n’a rien apporté de plus que tous les autres lieutenants de Moïse Katumbi qui ont quadrillé les médias kinois et occidentaux en répétant une antienne devenue soporifique. Les faits qui accablent se rapportent à son acquisition, en 2000, de la nationalité italienne dans la petite mairie de San Vito dei Normanni située à l’extrémité méridionale de la région des Pouilles près de la mer Adriatique qui, elle, est un bras de la Méditerranée situé en face de la péninsule balkanique.

Ces détails géographiques ne sont pas fortuits. Ils sont plutôt symptomatiques de la volonté délibérée de Moïse Katumbi de dissimuler son choix de prendre une autre nationalité que celle congolaise. A défaut, et à l’instar d’autres citoyens congolais qui l’ont fait ouvertement, il se serait présenté devant les services attitrés en plein Rome. Dès lors, l’on peut comprendre pourquoi cette nouvelle nationalité est restée cachée durant 17 années, au point que les services compétents de la RDC et leurs autorités ont été dupés durant toutes ces années.

PDM

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