La famille du juge président Yanyi Ovungu rejette les conclusions du rapport d’autopsie présenté mardi 16 juin par le Vice-premier ministre en charge de la justice. Dans une déclaration ce mercredi 17 juin, la famille dénonce le vice de procédure qui, selon elle, politise l’affaire en ce que ledit rapport devait lui être adressé en primeur. Ceci parce que « c’est la famille qui avait saisi la justice et formalisé la demande d’autopsie ». Elle parle alors de viole du secret de l’instruction judiciaire par la médiatisation faite de ce rapport par Célestin Tunda Ya Kasende.
D’autre part, la famille note, sans trop de détails, que les conclusions de ce rapport « contredisent les deux rapports préliminaires » dont la teneur lui avait été révélée. Ajoutant que « la deuxième autopsie pratiquée par un expert international (…) l’a été à l’insu de la famille, alors que celle-ci conditionnait avoir les éléments du premier rapport du Dr Tshomba avant de procéder à cette deuxième autopsie ». Et de conclure en une « fraude organisée » du fait que le corps du juge a été manipulé par cet expert international à l’insu de la famille.
Plus encore, la famille Yanyi suggère l’impossibilité d’une agression physique du défunt lorsqu’elle révèle que celui-ci jouissait d’une garde qui lui avait été attribuée en raison de son intérim à la présidence du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe et de sa responsabilité première dans le procès dit de 100 jours.
Le juge Yanyi Ovungu est décédé le 25 mai 2020 dans des conditions non encore élucidées. Les premiers éléments de l’autopsie faisaient état, selon le VPM Tunda Ya Kasende, de substances toxiques qui auraient été découvertes dans son organisme. La deuxième phase de l’autopsie devait identifier ou déterminer cette substance qui aurait causé sa mort.
Sur la base du dernier rapport, le VPM a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire.
JEK
