COVID-19 EN RDC : CONSEIL DES MINISTRES DE TOUS LES ENJEUX CE MARDI

A part la sensibilisation aux mesures d’hygiène et une prise en charge quasi dérisoire des cas identifiés et leurs contacts, la RDC est le dernier des pays qui n’ont pas encore pris des mesures à la dimension de la pandémie du coronavirus, alors que les congolais eux-mêmes demandent, par exemple, la suspension des vols internationaux, la fermeture des frontières ou encore la restriction des rassemblements et des mouvements, notamment par la suspension des enseignements.

Les congolais sont tout ouïs pour attendre ce qui va ressortir du Conseil des ministres extraordinaire que va présider le chef de l’Etat ce mardi 17 mars au sujet des suites à réserver à la lutte contre le #@coronavirus qui a déjà touché la RDC. Vendredi dernier, en effet, le Gouvernement avait annoncé ce Conseil des ministres, soulignant qu’il en émanerait une communication importante pour le renforcement de la prévention et la lutte contre la propagation du covid-19 dont la RDC recense déjà 4 cas et plus de 600 contacts.

Hier lundi, le Premier ministre avait présidé la seconde réunion de crise avec les ministères et autres services concernés et impliqués dans le dossier pour préparer cette importante réunion du conseil des ministres extraordinaire.

L’attente est à ce point pressante que les Congolais ont observé comme des tâtonnements et un attentisme de l’autorité publique face à l’avancée de cette pandémie, alors qu’aucune mesure substantielle n’est encore prise pour y faire face. En effet, en dehors de la sensibilisation à l’observance des mesures d’hygiène, la RDC n’a encore pris aucune mesure concrète et drastique pour, d’une part, stopper l’arrivée au pays de personnes atteintes à l’étrangers et, d’autre part, briser la chaîne de transmission.

Des mesures d’autant plus importantes que, d’une part, d’autres pays en ont déjà prises sans attendre et que, d’autre part, les Congolais eux-mêmes exigent un relèvement des dispositions à la mesure de la pandémie qui a fini d’installer une véritable psychose de la mort dans les esprits. En effet, des débats de tous ordres et à tous les niveaux sociaux, les demandes dominantes portent sur la fermeture des frontières, surtout aériennes par la suspension des vols internationaux ; la restriction des rassemblements, notamment par la suspension des enseignements à tous les niveaux, la réduction du nombre des groupes, la révision du déroulement des cultes et des deuils, etc. Quant aux marchés et aux transports, des recommandations fermes pourraient être données afin que les gens s’organisent pour séjourner le moins longtemps possibles aux arrêts et dans les transports (ce qui suppose la fluidification de la circulation routière), ainsi que dans les marchés.

Autres demandes, le raffermissement des mesures de quarantaine et de confinement pour les cas identifiés ou les contacts à risques. Des mesures qui pourraient aller jusqu’à des sanctions pécuniaires ou d’emprisonnement comme en Russie, en Suisse ou désormais en Côte d’Ivoire.

Dans tous les cas, la #RDC est dans une situation de précarité sanitaire (infrastructures d’accueil et équipements) qui devrait lui dicter de jouer à fond la carte de la prévention et du contingentement pour stopper le plus possible la propagation du virus. Ceci s’impose aussi par la modicité des moyens financiers qui pourrait emmener le Gouvernement à perdre le contrôle de l’expansion de la maladie en cas de débordement.

Enfin, pour y parvenir, le Gouvernement devra travailler avec toute la population censée être la principale actrice et bénéficiaire de cette guerre contre un ennemi asymétrique.

Jonas Eugène Kota

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