Le Conseil d’Etat siège présentement dans le cadre d’une requête en surséance du processus visant l’élection du nouveau premier Vice-président de l’Assemblée nationale. La requête a été introduite par Jean-Marc Kabund qui conteste sa déchéance de ce même poste intervenue voici une dizaine de jour. Ce dernier estime que cette déchéance a été entachée d’irrégularités qui la rendraient nulle, et i a saisi la Cour constitutionnelle aux fins d’obtenir son annulation et lui permettre ainsi de continuer à siéger au bureau de l’Assemblée nationale.
Quel sort le Conseil d’Etat va-t-il réserver à la démarche de Kabund ? Nul ne le sait, mais un fait est que Jean-Marc Kabund semble déterminé à ne pas se plier à la décision de ses collègues et même de son parti et, plus encore, son autorité morale qui n’est autre que Félix Tshisekedi.
En effet, alors que, sur son propre compte twitter il avait dit partir la tête haute et fier d’avoir défendu les idéaux du parti et les intérêts du Président Félix Tshisekedi, Kabund mène désormais une démarche solitaire qui le met en porte-à-faux auss bien contre ses propres principes et, pire, l’autorité de sa hiérarchie qu’hier encore il disait vénérer. Les observateurs constatent, en effet, cette tendance à la rébellion généralisée de Kabund. Après avoir semé la discorde au sein du bureau de l’Assemblée nationale sous prétexte des intérêts de Fatshi qui y auraient été en péril, sa démarche actuelle est, ni plus ni moins, une rébellion contre les choix du parti et, de surcroît, contre les décisions de son autorité suprême qu’est Félix Tshisekedi.
Ce faisant, Kabund tend à saper l’autorité de la hiérarchie de son parti tout en contrariant l’image de Fatshi auprès de l’opinion tant nationale qu’internationale. Et au siège du parti à Limete, les combattants rappellent à Félix Tshisekedi toutes les sonnettes d’alarme qui lui étaient lancées au sujet du comportement de Kabund qui sapait son autorité et semait dangereusement la division entre la haute direction du parti et la base. L’on rappelle particulièrement le combat d’un certain Fils Mukoko désormais présenté comme un visionnaire face à un Kabund qui aujourd’hui, défie Tshisekedi jusqu’à saper son autorité et son image.
Pour les tenants de cette opinion, Jean-Marc Kabund est un cheval de Troie au service de Moïse Katumbi qui l’avait fait approcher la direction du parti afin de faciliter son implosion. Kabund était, en effet, venu de la Lomami où, selon des informations, il se trouvait aux petits soins de Katumbi. Aujourd’hui, poursuit-on, Jean-Marc Kabund a réussi à conduire le parti vers pratiquement un point de non-retour avec les graves conflits qu’il y a semés et qui divise sa direction nationale.
Pendant ce temps, il dispose déjà d’une structure appelée, « Décision finale » qu’il pourra, toujours selon les sources de l’Udps, transformer en parti politique pour apporter officiellement son soutien à Moïse Katumbi en 2023 après voir gravement fragilisé l’Udps.
Pour l’heure, la démarche de Kabund au Conseil d’Etat est un signal clair de son opposition à la décision de Félix Tshisekedi qui, refusant la politique de la chaise vide, a tourné la page Kabund en désignant une autre candidate pour le poste au bureau de l’Assemblée nationale. Cette démarche consiste concrètement à bloquer le processus de l’élection qui verrait s’accomplir le choix dit personnel de Fatshi. On rappel également que Jean-Marc Kabund est l’un des agents qui ont longtemps travaillé à la détérioration des rapports au sein de la coalition FCC-CACH avec le risque de conduire toujours à l’isolement politique de Félix Tshisekedi.
Les observateurs attendent désormais de voir comment réagira Félix Tshisekedi face à cet affront.
AM
