L’Association coopérative des groupements d’éleveurs du Nord-Kivu (Acogenoki) dénonce ce qu’elle considère comme une manipulation de la justice ayant conduit à l’arrestation, le 13 avril dernier, de son Président du conseil d’administration, Emmanuel Kamanzi (sur la photo, en chapeau à gauche du Gouverneur du Nord-Kivu). Cette arrestation ordonnée par le parquet général près la cour d’appel de Goma serait en rapport avec le programme de 100 jours du chef de l’Etat.
Dans un communiqué datée du 14 avril et signée par son deuxième vice-Président et son Secrétaire rapporteur, l’Acogenoki prie les autorités judiciaires de « ne pas se fier aux rumeurs basées sur des règlements de compte des personnes inconsolables de la redynamisation des activités de l’Acogenoki avec le précieux concours du chef de l’Etat et des autorités provinciales du Nord-Kivu ». Elle rappelle que sur instruction du Président de la République t dans le cadre du programme des 100 jours de ce dernier, elle avait bénéficié d’une subvention du FPI pour l’acquisition d’une unité modulaire de transformation de lait à Rutshuru, territoire de Masisi dans le Nord-Kivu.
L’Acogenoki assure donc qu’il n’existe pas un détournement de ces fonds paer le Président de son conseil d’administration. Elle déclare, en effet, avoir réceptionné l’unité modulaire commandée par le FPI et installée le 7 décembre 2019. Elle dénonce, par ailleurs, l’occupation, pendant quelques heures, de ses installations par des policiers commis sur instigation de Dunia Bakarani.
Dans une vidéo diffusée le week-end dernier, le Directeur provinciale du FPI pour les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu avait également démenti les allégations de détournement de ces fonds tout en déplorant la manipulation dont a fait l’objet la justice. Honoré Kabunda assurait que le FPI avait bel et bien accordé une subvention non remboursable à l’Acogenoki pour la relance de la chaîne de valeur des produits laitiers dans la province du Nord-Kivu comme cela avait également été le cas avec une autre association au Sud-Kivu.
Cette subvention avait permis l’acquisition des unités de productions auprès d’une firme italienne dont les techniciens avaient assuré l’installation sur le site de l’Acogenoki. Le reste des équipements se trouve en douane au niveau du port de Mombasa, et un petit montant avait été versé sur le compte de l’Acogenoki au titre de fonds de roulement.
Le Directeur Kabunda assure, par ailleurs, que le FPI suit de près ce projet pour s’assurer de sa bonne exécution. Toute forme de mégestion ou de détournement de nature à compromettre le projet transformerait la subvention en prêt que l’Acogenoki serait obligée de rembourser avec les intérêts y afférents. Mais pour l’heure, il n’en est rien, concluait-il.
Jonas Eugène Kota