Industrie : Le DG du FPI constate la reprise imminente de la production des emballages industriels à Lubumbashi

Bertin Mudimu Tshisekedi, Directeur général du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), vient de boucler son séjour à Lubumbashi où il est allé se rendre compte des conditions de reprise de la production la société Mak Industrie après son rachat par la firme Bags and Sacs grâce à un financement du FPI. Egalement financée en son temps par le FPI pour la fabrication des emballages pour le transport des produits miniers, Mak Industrie a fait faillite et Bags abd Sacs, qui est déjà en production à Kimpese (Kongo Central) où elle produit des emballages biodégradables, a souhaité étendre sa production dans le Katanga qui connaît une forte demande de ce genre d’emballages. Le promoteur de ce projet a donc sollicité un appui additionnel du FPI pour installer Bags and Sacs Katanga.

Le Directeur général du FPI a donc tenu à faire personnellement l’état des lieux dans les installations de Mak industrie avant de se prononcer sur le financement de ce projet.

Au terme de longues négociations qui auront duré plusieurs mois, le projet a abouti. Mak industrie, à l’arrêt depuis une longue période, vient d’être rachetée par la société Bags and Sacs grâce à la facilitation du FPI. Mak Industrie est ainsi absorbée par Bags and Sacs Katanga. Le rôle du FPI, sous la conduite de son DG Bertin Mudimu, aura donc été déterminant, en sa double qualité de facilitateur de cette négociation et d’institution financière qui accompagne ces deux grosses machines industriels.

«L’opération d’acquisition est déjà terminée. Nous sommes dans la phase d’implémentation du plan de réinvestissement et de réhabilitation des bâtiments existants », a assuré le promoteur. Hussein Ladha va ajouter : « Nous avons déjà placé des commandes pour des nouveaux marchés qui vont arriver d’ici 6 mois. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour commencer des démarches de construction et de réhabilitation de la ligne électrique pour nous préparer avant l’arrivée des machines. Nous espérons tout terminer ce mois-ci et avoir les premières productions au mois de mai prochain».

A terme, ce projet va booster la production locale des emballages biodégradables et recyclables. Sous la conduite du projet Bags and Sacs, Hussein Ladha, Bertin Mudimu  Tshisekedi, qui était entouré des experts du FPI, a fait le tour des installations de la défunte Mak industrie. Cela lui a permis de voir des machines devenues vétustes, désuètes et déphasées de l’évolution technologique actuelle. Le nouvel acquéreur du projet a fait savoir que le financement attendu du FPI sera affecté au renouvellement des bâtiments existants et à la mise en place des nouveaux ateliers.

La capacité globale annuelle de l’usine à installer est estimée à 36 millions de sac vides de ciments, 12 millions de sacs vides pour les produits agricoles et 2 millions de Big Bags pour les miniers.

Sur le plan socio-économique, Bags and sacs Katanga va créer environ 400 emplois directs en plus des économies des devises et de l’élargissement de l’assiette fiscale qui en découleront. De quoi séduire le FPI. «Il était question que nous venions ici à Lubumbashi pour voir de nos propres yeux la proposition nous faites par Bags and Sacs de récupérer une autre société, Mak industrie, qui a des difficultés. Mais il faut le placer dans le cadre d’une politique de rationalisation afin de pouvoir améliorer la production au niveau de Lubumbashi », a fait savoir le DG Mudimu avant de poursuivre : « Vous savez qu’à Lubumbashi, il y’a beaucoup de miniers et de cimentiers. Ils ont besoin d’emballages de sacs pour le transport de leurs différents produits. L’achat de ces emballages à l’étranger entraîne des sorties énormes des devises. Avec la politique d’intégration de Mak par Bags and Sacs, il n’y aura plus des sorties des devises. Nous allons produire sur place et les miniers pourront acheter des emballages produits sur place. Il y aura comme incidence des économies que nous allons réaliser en termes des devises, mais aussi la création d’emplois par l’utilisation d’une main d’œuvre locale ; les impôts et les taxes payés vont améliorer le budget de l’Etat. Les avantages sont certains et nous envisageons sincèrement de réaliser cet investissement dans le meilleur un délai».

C’est depuis 2010 que le FPI avait commencé à financer Mak industrie. Considérée depuis belle lurette comme un canard boiteux, cette entreprise n’a jamais atteint la capacité de production attendue d’elle. Avec son rachat, le nouvel acquéreur s’est engagé à sortir Mak industrie du portefeuille prêt du FPI. Un travail relatif à la cristallisation de la créance est en cours.

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