LE FPI PARÉ POUR LA PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT DE LA FEMME ET DES JEUNES

Les rideaux sont tombés vendredi 13 avril 2018 sur l’atelier organisé par le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) sur la promotion de l’entrepreneuriat de la femme et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Pendant deux jours, les participants ont réfléchi sur les voies et moyens de mettre en place un programme d’identification, d’accompagnement et d’encadrement des femmes entrepreneures ; et de créer des incubateurs de petites et moyennes entreprises pour l’accompagnement des jeunes entrepreneurs.

L’objectif, pour le FPI, était de créer des conditions pour améliorer la résilience économique de la RDC en résorbant de manière significative le chômage par l’accroissement de l’accès des jeunes et des femmes aux opportunités économiques et aux services socioéconomiques.

Plus spécifiquement, il s’agissait, pour la femme entrepreneur, de consolider la politique du FPI contenue dans son programme pluriannuel 2018-2020 qui prévoit, dans son volet financement des projets, une allocation de 15% (soit Usd 19,4 millions) de son budget à des projets conduits par des femmes entrepreneures. Et pour l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, il était question de lancer un programme d’incubateurs à travers une étude qui a été présentée lors de cet atelier ainsi qu’un projet pilote de pisciculture.

A la clôture des travaux, le Directeur Général du FPI, Patrice Kitebi Kibol M’vul a déclaré avoir noté, avec beaucoup de satisfaction, que « l’atelier a débouché sur l’engagement d’organiser régulièrement ce genre des forums pour mettre ensemble, d’un côté les opérateurs économiques en quête du financement, et de l’autre les partenaires financiers en vue de rencontrer les difficultés rencontrées financières par cette couche d’opérateurs économiques ». Il a également retenu « l’engament de certains partenaires, notamment Equity Bank et l’Ecole Supérieure de Management à financer quelques projets potentiels présentés par les femmes et à envisager des programmes spécifiques pour leur formation ».

Et d’annoncer que le FPI s’engage, non seulement à prendre en compte dans sa stratégie de soutien à l’entrepreneuriat des femmes et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, toutes les recommandations et propositions issues de cet atelier, mais aussi à mettre en musique cette stratégie, car, selon Nelson Mandela qu’il a cité, « une vision qui ne s’accompagne pas d’actions n’est qu’un rêve ; et une action qui ne découle pas d’une vision c’est du temps perdu ; mais une vison suivie d’actions peut changer le monde ».

Pour sa part, Me Roger Lusala, Directeur de cabinet du ministre de l’industrie, a dit avoir pris note, avec satisfaction, de la volonté partagée de mettre en œuvre les recommandations issues de cet atelier pour une plus grande implication de la femme et des jeunes dans le développement économique et industriel de la RDC. il a recommandé au FPI d’intégrer toutes ses recommandations dans sa stratégie d’intervention pour renforcer ses capacités de transformation des ressources de la RDC.

ci-dessous les recommandations issues de l’atelier sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs.

Jonas-Eugène Kota

 

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER SUR LA PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ ET L’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES ENTREPRENEURS

 

  1. Entrepreneuriat féminin
  • Éradiquer l’analphabétisme de la femme en assurant la scolarité des jeunes filles et la formation continue des femmes Entrepreneures et surtout le renforcement de leur capacité managériale ;
  • Rendre effective la participation des femmes aux postes de décisions. C’est mieux qu’elles soient là où des décisions se prennent ;.
  • Faciliter l’accès des femmes aux crédits en allégeant les conditions d’accès (par exemple au lieu de l’hypothèque immobilière se focaliser sur gage des biens mobiliers).
  • Vulgariser et sensibiliser les femmes à leurs droits pour leur permettre de s’en approprier ;
  • La femme ne doit pas demeurer dans un complexe d’infériorité. Elle doit contribuer au développement par l’accroissement de la production des produits alimentaires locaux et à la diminution des pertes des produits enregistrées à cause du manque des techniques de conservation.
  • Le FPI doit travailler avec un bon nombre des vrais incubateurs spécialisés (qui ont bien formé et encadré les femmes dans l’élaboration des plans d’affaires, la gestion de leurs entreprises …) ;
  • Adopter le système de comité de gestion dans l’organisation est une des solutions pour la pérennisation des entreprises ;
  • Soutenir les femmes entrepreneures en allégeant les conditions de financement (crédits et subventions) afin d’accroître la capacité de production de leurs unités de production qui, pour la pluparts, sont encore artisanales ;
  • Introduire des produits congolais certifiés conformes aux normes ISO… sur le marché national et international ;
  • L’Etat congolais doit favoriser l’émergence des unités de production en mettant en place les infrastructures nécessaires (exemple : fourniture électrique permanente aux unités de production locales existantes, routes praticables, etc.) avant de réclamer ses droits ;
  • Aider les entreprises à tenir une bonne comptabilité afin de se faciliter l’accès au financement ;
  • Les femmes entrepreneures devront communiquer sur leurs produits et demeurer dans le réseautage pour réussir et pérenniser leurs entreprises ;
  • Le FPI devra poursuivre cette initiative par l’accompagnement des entrepreneurs par le financement jusqu’à la réalisation des projets ;

 

  1. Accompagnement des jeunes entrepreneurs
  • Dans le cadre de la mise en œuvre du centre de pisciculture de Kinshasa, le FPI doit entrevoir un partenariat de collaboration avec les ONG déjà lancées dans le domaine ;
  • Le FPI devra contacter les services de l’Etat pour des allègements fiscaux ;
  • Préconiser des mesures d’accompagnement des incubés au sortir sortants (réseau de distribution, commercialisation, stratégie marketing, compétitivité et assurer des échanges avec d’autres acteurs de la pisciculture) ;
  • Veiller à la réalisation effective de la mise en place des incubateurs et du Centre d’excellence en pisciculture et poursuivre avec lesdits modèles dans toutes les provinces ;
  • La sélection des jeunes incubateurs devra se faire sur base des critères objectifs (égalité des chances à tous les jeunes) ;
  • Au sortir de l’incubateur, la question de la garantie ne devra pas faire l’objet d’entrave à l’accès au financement ;
  • Assurer la fonction des formateurs pour succéder aux experts étrangers ;
  • Envisager pour les incubateurs d’agro-business un internement, pour plus d’efficacité, comme pour le centre de pisciculture ;
  • Privilégier les jeunes ayant un profil de technicien dans le recrutement des incubés ;
  • Envisager le recours à l’énergie solaire pour les insuffisances du système électrique national de manière à ne pas subir les effets de délestages.

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