FCC-CACH : COUPS BAS ENTRE COALISÉS SOUS COUVERT DE LA JUSTICE

Depuis sa constitution, la coalition de gouvernement FCC-CACH fait l’objet d’assauts divers visant son implosion. Des milieux diplomatiques à ceux des activistes (notamment des droits de l’homme) en passant par la classe politique en général, et même les milieux internes à cette coalition, les voix ne sont jamais cachées pour affirmer cette implosion que d’aucuns considèrent comme voie du salut par la RDC. Même si, en toute objectivité, personne, parmi les tenants de cette thèse, n’a encore formellement démontré en quoi cette coalition fait du mal à la RDC.

A ce jour, personne ne peut démentir le fait que la mise en place de cette coalition a permis d’éviter au pays une répétition de sa propre histoire politique au sujet de la cohabitation de deux forces politiques au sein des institutions. La RDC l’a, en effet, vécu en 60 avec Lumumba et Kasa-Vubu, puis en 1964 avec Tshombe et le même Kasa-Vubu. Dans le dernier cas, un troisième larron est intervenu, Mobutu Sese Seko, interviendra pour confisquer et gérer le pouvoir pendant 32 ans.

L’évidence de cette coalition en lieu et place d’une cohabitation, n’est donc plus à démontrer. Cependant, les attitudes des uns et des autres au sein même de cette coalition semblent se porter vers une sorte d’exclusivisme tendant à démonter la coalition par l’élimination indirecte du partenaire. Des initiatives se prennent et s’exécutent déjà pour mener une campagne de diabolisation, particulièrement de hauts cadres du FCC (en fonction ou pas). Cette campagne irait ensuite sur le terrain de la justice pour appeler à des actions contre ces personnalités. Selon toute vraisemblance, l’objectif ultime serait de créer un vide autour de l’Autorité morale du FCC afin de l’atteindre lui-même.

L’on peut ainsi mettre sur ce compte toutes ces déclarations – d’apparence éparses mais convergeant vers un même objectif – sur des personnalités pour lesquelles on demande des poursuites judiciaires. C’est le cas de certains ministres qui ont eu à être au contact du programme de 100 jours du chef de l’Etat avant le Gouvernement Ilunkamba. C’est aussi le cas de certains mandataires publics dont Patrice Kitebi du FPI et Patient Sayiba de l’Ogefrem.

 

Patient Sayiba, ce manager qu’on veut abattre

Ce dernier fait l’objet d’une démarche judiciaire pour le moins cafouilleuse alors que l’entreprise qu’il gère figure aujourd’hui parmi les fleurons du portefeuille de l’Etat. Une entreprise qui a forcé également l’admiration de nombre de majors de la finance en international. Ce n’est, en effet, pas n’importe où que la BAD (Banque africaine de développement), par exemple, amène ses appuis financiers comme elle l’a fait avec ce projet du port sec de Kasumbalesa. Celui-ci connait aussi la participation de la société sud-africaine African Road and Rail Ltd.

Plus encore, ce même projet avait été oscarisé par le magazine américain Forbes international. Le prix avait été remis au Directeur général de l’Ogefrem, Patient Sayiba, le jeudi 27 septembre 2018 à New-York lors de la soirée Awards de Forbes Best Of Africa. Patient Sayiba avait donc reçu le prix du meilleur projet d’infrastructure d’Afrique australe. Les travaux de construction de ce port sec avaient été lancés en avril 2018 par le Président de la République Joseph Kabila.

Pour mener à bien cette campagne de sape politique aux contours fallacieusement judiciaires, des activistes de la société civile sont mis à contribution, autant que certains illuminés politiques, à travers des sorties médiatiques tapageuses. Objectif : créer l’idée d’une réelle demande de la société congolaise et pousser finalement le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à « fouiner » dans le passé, non pas pour une vérité du droit, mais simplement pour éliminer des partenaires politiques et ainsi rendre caduque la coalition FCC-CACH.

Les faucons qui ourdissent ce genre de stratégies ne prennent, cependant, pas la peine de se demander les retombées qu’elles peuvent procurer au peuple congolais, celui-là même qu’ils prétendent protéger. Le chaos qui peut découler de ce genre de manigances politiques éclaboussera dangereusement ce peuple dont les conditions de vie sont déjà si précaires.

En vérité, le vrai combat sous-jacent dans tout ceci n’est que la recherche de positionnement et autres formes de prébendes sur l’Etat congolais.

Dossier à suivre

JEK

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