QUI A AUTORISÉ LES TÉLÉPHONES DANS LES PRISONS ?

L’interview de Pascal Mukuna diffusée depuis ce matin dans les réseaux sociaux a provoqué plusieurs interrogations sur cette pratique qui est devenue très courante dans les prisons et autres lieux de détention en RDC. Pascal Mukuna n’est, en effet, pas le seul détenu à s’adonner à ce genre de communication, mais il est, sauf oubli, le premier détenu à donner une interview, fût-elle par téléphone, à partir de la prison.

Congovirtuel.org a approché un avocat à Kinshasa qui s’est exprimé sous le sceau de l’anonymat. Notre interlocuteur commence par déplorer cette pratique qui est devenue courante alors que « la législation interdit la détention des moyens de communication » en milieu carcéral, surtout dans les cellules. « La détention est constituée de plusieurs privations dont la libre communication », explique notre interlocuteur.

Enfreindre ces privations est passible de sanctions à l’encontre de son auteur, c’est-à-dire du détenu qui en est reconnu coupable, fait encore savoir notre avocat. « La sanction est disciplinaire en interne par les agents pénitentiaires », ajoute-t-il.

Par ailleurs, quant à savoir si un détenu a la possibilité de s’enfermer lui-même de l’intérieur de sa cellule, notre avocat affirme que c’est possible. « Un détenu peut s’enfermer dans sa cellule pour sa sécurité et celle de ses biens ». Pascal Mukuna a, en effet, affirmé qu’il a reçu, la nuit dernière, la visite de personnes inconnues qui, pendant 30 minutes autour de 2 heures du matin, lui intimaient l’ordre d’ouvrir la porte, ce à quoi il s’était opposé jusqu’au matin. Il ne dit, cependant, pas s’il a signalé cet incident à l’administration pénitentiaire.

JEK

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