LES VÉRITÉS DE NGOYI KASANJI SUR SES 12 ANS AU KASAI ORIENTAL

Le député national Alphonse Ngoyi Kasanji a été l’invité de Top Congo ce vendredi 21 juin 2019 pour affronter l’opinion sur ses 12 ans de mandat à la  tête de la province du Kasaï Oriental avant et après le découpage territorial. Exercice attendu des anciens patrons des exécutifs provinciaux @Ngokas est ainsi le premier d’entre eux à affronter cet exercice pour relever les points forts et les points faibles qui auront caractérisé cette riche province affichant cependant une précarité paradoxale. Un exercice qui aura ainsi été  bénéfique  pour jeter une lumière sur cette province stratégique en esquissant, à l’intention de son successeur et des nouveaux dirigeants au niveau national, des pistes pouvant replacer le @#Kasaï Oriental sur la rampe du développement.

Dans un échange semi-interactif avec  ses anciens administrés, #Ngokas devait se justifier essentiellement sur les récriminations de ces derniers au sujet de son mandat jugé tellement autocratique qu’il provoqua un exode de ses co-régionnaires vers d’autres provinces. L’ancien Gouv’ a aussi été attaqué sur le front de ses réalisations également jugées nulles selon les auditeurs qui sont intervenus. Du social aux infrastructures routières à l’état de l’économie et le sort de la @Miba en passant par la politique, ses inter-actants ont ainsi tout abordé sans tabou.

Abordant avant tout ses rapports avec la population est-kasaïenne, Ngoyi Kasanji les a jugées au beau fixe tout en stigmatisant l’extrémisme de certains co-régionnaires dont ceux de l’Udps. Sa bonne entente avec ses co-régionnaires s’est traduite, notamment par le soutien dont il avait bénéficié de ces mêmes compatriotes lorsqu’il s’agissait de fêter la nomination de deux des leurs, Badibanga et Tshibala, à la Primature. Cette osmose était aussi soutenue par l’union des est-kasaïen derrière leur équipe provinciale Sanga Balende qu’il dirige et qui avait eu à honorer la province au niveau national.

Alphonse Ngoyi Kasanji justifie ainsi son sobriquet de « Tshobesha » (buteur) par ces œuvres de rapprochement de son peuple avec son bien-être. Un sobriquet qui lui est justifié par ses réalisations pendant son mandat, notamment la lutte contre les érosions de Mbala wa Tshitolo ou celui dit Maréchal, etc., sans compter les infrastructures routières et sociales (centres de santé, école, etc.), l’eau, l’électricité, etc.

Ngokas se reconnaît aussi à son actif le relèvement de la scolarité dans le Kasaï Oriental qui est devenu, sous son mandat, la deuxième province éducationnelle.  Avec la construction de 285 provinces avec le concours notamment de l’Unicef, explique-t-il, sa province est parvenue à juguler le grave déficit d’enseignement des enfants que les parents préféraient embarquer dans l’exploitation du diamant.

Rejetant la tendance à tout politiser de ses compatriotes, Alphonse Ngoyi Kasanji a aussi abordé la question de sécurité qui a justifié son autre sobriquet de Jack Bauer. Ceci parce qu’à son arrivée et pendant son mandat, il a combattu ardemment l’insécurité des « suicidaires » qui semaient la terreur dans le polygone minier de la Miba avant de déferler dans la ville de Mbuji-Mayi, il a également évoqué le phénomène Kamwena  Nsapu qu’il avait promis, ainsi que le banditisme ambiant. Son action, a-t-il conclu, a permis de pacifier la ville de Mbuji-Mayi et le reste de la province.

Enfin, s’agissant de la fuite alléguée de la population face à la dictature de Kasanji, celui-ci attribue plutôt cet exode à des raisons économiques. Il explique, par exemple, que les commerçants du secteur de transport se sont mutés à Kinshasa et Lubumbashi après avoir saturé Mbuji-Mayi. Ceux-là prospèrent aujourd’hui dans le taxi et le taxi-bus, ce qui est une chose à féliciter. De même, il ajoute qu’il s’observe aujourd’hui un mouvement inverse d’autres populations qui arrivent à Mbuji-Mayi qui est aussi saturé au point qu’il est difficile de trouver un terrain où bâtir.

Pour sa part, il promet de demeurer en communion avec sa population qu’il compte retrouver très bientôt, en espérant ne pas subir les attaques de ses adversaires politiques.

JEK

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