MESSES A LINGWALA : LE CAMP KOKOLO CIBLE !

Le CLC annonce une nouvelle messe ce vendredi pour les victimes du 21 janvier, mais aussi pour « dire non à la persécution des Chrétiens ». Mais la réalité est bien connue : il s’agit des marches en association 50/50 avec l’opposition pour créer des conditions d’une insurrection afin d’instaurer une « transition sans Kabila ». Et le choix de la cathédrale de Lingwala pour des messes répétées n’est pas fortuit : sa proximité avec le camp Kokolo devrait rapprocher le commando d’assaut de ce site connu comme base logistique de l’armée.

Le Comité laïc de coordination (CLC) remet les couverts. Cette structure à l’existence très controversée vient d’annoncer une messe en hommage des victimes des marches ratées du 21 janvier 2018. L’office est programmé pour ce vendredi 9 février 2018 à la Cathédrale Notre Dame de Lingwala. Dans le communiqué faisant cette annonce, les signataires Thierry Nlandu, Isidore Ndaywel et Justin Okana assignent, cependant, une finalité bien claire à cette messe : « dire non à la persécution des Chrétiens ». Une pente dangereuse qu’ils empruntent pour chercher à dresser carrément l’église face à l’autorité publique. L’histoire retient des moments dramatiques de ce genre de persécutions qui se sont réellement produites avant même la naissance de Jésus Christ.

Révélation : 50/50 entre Monwengwo et l’opposition pour une « transition sans Kabila »

Le CLC, création personnelle de Mgr Monsengwo, quitte le terrain des revendications politiques directes autour de l’accord du 31 décembre 2016 pour ainsi s’engager dans un nouvel angle de combat pour la même croisade visant à renverser le régime établi. Ceci ne fait, d’ailleurs, plus l’ombre d’aucun doute depuis que Jean-Marc Kabund a révélé le deal qui lie l’église de Kinshasa (sous la conduite de Monsengwo) à son parti politique, l’Udps, dans les manifestations de ces derniers temps. Face à la journaliste Sylvie Bongo dans son émission « Pona ekolo », le SG du parti tshisekediste a clairement indiqué que l’église offre ses infrastructures et amène quelques fidèles lors des messes qu’elle convoque sous le couvert du CLC, et l’Udps amène ses combattants pour marcher par la suite.

Cathédrale de Lingwala : point stratégique pour un assaut sur le camp Kokolo

Ce deal établit ainsi l’alliance des deux parties autour de l’objectif d’une « transition sans Kabila » ayant comme soubassement leur plainte commune quant à ce qu’ils considèrent comme une application partielle de l’accord de la St Sylvestre. Dès lors, l’on peut comprendre qu’après avoir refusé, par deux fois, d’indiquer l’itinéraire des marches qu’il annonçait à l’autorité urbaine, le CLC/Udps a choisi une autre tactique : ne rien annoncer carrément et prendre l’encadrement policier par surprise en engageant une marche au sortir des messes. Ce fut le cas au sortir de l’office en mémoire de feu Etienne Tshisekedi le 1er février dernier. Et l’objectif principal de tous ces stratagèmes demeure : attirer les forces de l’ordre et de sécurité pour dégarnir les sites stratégiques et faciliter l’assaut final. Et le choix de Notre Dame de Lingwala n’est pas fortuit puisque cette cathédrale est située à un jet de Pierre du camp Kokolo connu comme base logistique, mais également non loin de la Gombe, centre des institutions de la République.

PDM

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