KONGO CENTRAL : LA « FAG » AU SECOURS DES AGRICULTEURS

« Si tu me donnes un poisson je mangerai un jour, si tu m’apprends à pécher, je n’aurai plus jamais faim ». Tel est le crédo de l’Honorable Antoine Ghonda Mangalibi, élu national de Madimba dans le Kongo central et philanthrope à sa manière. Depuis plus de dix ans, en effet, A.G (comme l’appellent ses proches) a pris l’initiative de créer la Fondation Antoine Ghonda (FAG) pour assister ses compatriotes à travers le pays et plus particulièrement dans sa province du Kongo Central et son territoire de Madimba. Objectif : contribuer un tant soit peu à l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes.

La dernière intervention en date n’est autre que la dotation des agriculteurs artisanaux de Madimba des véhicules pour l’évacuation de leurs produits agricoles. A terme, ces engins devraient permettre à ces agriculteurs d’améliorer leurs capacités financières par l’accroissement des ventes, car jusque-là, une bonne partie de leurs récoltes pourrissaient dans les champs suite aux difficultés de leur évacuation. D’autre part, l’évacuation de ces produits agricoles devra aider à atténuer la crise alimentaire dans les milieux ruraux qui y ont un accès difficile. L’autosuffisance alimentaire escomptée devrait, par ricochet, endiguer l’exode rural et conduire la population vers leur autonomisation.

Ces camions ont été choisis expressément en raison de leur adaptation à l’état du réseau routier des contrées ciblées pour leur exploitation.

 

Le sens du service : l’ADN d’Antoine Ghonda

Cette nouvelle initiative de la FAG n’est pas la première du genre dans cette contrée. En effet, cette fondation apporte aux populations des appuis divers pour leur auto-prise en charge. La Fondation participe, par exemple, à des projets de développement et d’investissement, notamment la construction et la réhabilitation des routes, le forage des puits d’eau potable ; l’aménagement de la rivière Inkisi aujourd’hui navigable de Kisantu jusqu’à Ngidinga, deux centres missionnaires connus également pour leur dynamisme agricole et commercial.

Les voies routières étant presqu’impraticables, des pirogues motorisées, des canons rapides et autres jets-ski floqués aux insignes de la FAG font des navettes sur la rivière Inkisi et facilitent ainsi, non seulement la circulation des biens et des personnes, mais surtout l’évacuation des produits agricoles.

La Fondation Antoine Ghonda appuie également les pisciculteurs avec des matériels qui leur permettent d’exploiter les ressources halieutiques des mêmes rivières. Dans l’ensemble, ces actions impactent positivement le quotidien des populations locales à prédominance féminine (53 %) et jeune avec 50 % âgés de moins de 15 ans.

Mais ce n’est pas tout. La FAG vient également en aide aux populations les plus démunies en leur offrant régulièrement des repas ou en distribuant quotidiennement des denrées alimentaires (riz, sucre, farine, eau, lait en poudre, etc.). Elle intervient aussi dans l’éducation et la santé à travers, notamment, des ateliers de formation, des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux, etc. Au plan communautaire, des lampes solaires sont distribuées dans les villages.

De manière plus large, et grâce au réseau de ses relations à travers le monde, Antoine Ghonda mène un plaidoyer international pour faire bouger les lignes du développement et lutter fraternellement contre les inégalités et la pauvreté dans son pays.

Jonas Eugène Kota

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