Chemin de fer Kolwezi – Angola : 1.100 tonnes de cuivre congolais évacués par rail vers le port de Lobito

Le projet de réfection du chemin de fer entre la frontière angolaise et la ville de Kolwezi en RDC produit déjà ses fruits. Au 31 décembre 2023, le premier convoi de 1.100 tonnes de minerai congolais produits par le groupe canadien Ivanhoe Mines a été évacué par rail jusqu’au port angolais de Lobito.

Le transit n’a duré que huit jours, sur un trajet de 1.500 km de rail entre Kolwezi en RDC et le port de Lobito en Angola. Selon des experts, c’est trois fois moins de temps que pour relier Kolwezi aux ports de Durban en Afrique du Sud et Dar es-Salam, en Tanzanie, deux villes par lesquelles l’essentiel de production de Kamoa-Kakula était évacué, évalué à 400.000 tonnes de cuivre en 2023.

Le Canadien Ivanhoe Mines devient ainsi le premier minier à avoir fait parvenir son cuivre de la RDC par le rail jusqu’au port angolais de Lobito.

Piloté en RDC par Louis Watum et Olivier Binyingo, Ivanhoe Mines a préfinancé le transport de ses premiers convois de cuivre au consortium Lobito Atlantic Railways (LAR), selon un mémorandum d’entente signé entre les deux sociétés en août 2023.

LAR, détenu à 48% par Trafigura, a pour sa part avancé des fonds à la  Société Nationale des Chemins de Fer ( SNCC), dirigé par Fabien Mutomb, pour que celle-ci lance, fin 2023, les travaux de réfection sur le rail entre la frontière angolaise et Kolwezi.

60 millions de dollars doivent être alloués par le concessionnaire angolais à la compagnie ferroviaire congolaise pour ce chantier sur une durée d’un peu plus de trois ans.

On peut dire que  tout évolue bien jusque-là. C’est Impala Terminals qui est le représentant de LAR auprès de la SNCC à Kolwezi. La filiale y  dispose d’un entrepôt qui jouxte les deux aller de la voie et où sont installées des infrastructures de chargement ferroviaire.

Soulignons que dans cette première phase logistique, qualifiée d’expérimentale, l’accord entre Ivanhoe et LAR prévoit au total 10.000 tonnes de cuivre à transporter vers le port de Lobito via le rail. Déterminé à avoir une longueur d’avance sur les autres groupes ccuprifères de Kolwezi, le minier canadien envisage de passer à des volumes d’exportation beaucoup plus importants.

ODN

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