MAKUTANO 5 : LA VISION DE TSHIKUYA POUR UNE MAIN D’ŒUVRE QUALIFIÉE

Premier événement économique congolais d’envergure continentale et plus, le Forum Makutano tenu début septembre en sa cinquième édition a revêtu un caractère particulier avec son thème axé sur l’intelligence artificielle, le changement climatique et l’économie durable. Ces trois axes thématiques se retrouvent autour d’un point transversal qu’est la disponibilisation de cadres professionnels et d’une main d’œuvre qualifiée pour faire face aux défis du développement et du bien-être communautaire.

Normal, alors, que le sujet y ait été abordée avec le sous-thème « La compétitivité et formation : Etat d’urgence et rôle du privé ». Et ici, l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) a remarquablement marqué sa présence à travers son Directeur Général, Maurice Tshikuya Kayembe, qui était l’un des intervenants. Celui-ci a, en effet, relevé l’importance d’une main d’œuvre qualifiée pour toute économie. « L’INPP ne peut pas travailler à huit clos. Nous avons besoin des compétences techniques qui peuvent nous aider à répondre aux besoins de la société. Nous avons besoin d’avoir des compétences de produire localement, en créant la chaîne de production et de consommation des biens et services », a fait remarquer le DG Tshikuya.

Celui-ci a également fait état de sa préoccupation quant à la situation actuelle du système éducation congolais qui, de son avis, se trouve aujourd’hui en déphasage avec les grands défis économiques en raison du déficit en main-d’œuvre qualifiée dans plusieurs secteurs. Tout en recommandant la révision de ce système pour l’adapter aux impératifs du développement. Une révision qui intègrerait aussi l’interaction entre les universités et les centres de formation dont les programmes tiennent compte de l’environnement et des spécificités de chaque province.

Une telle organisation, a-t-il encore noté, passe impérativement par la prise en compte des formateurs et l’aménagement des infrastructures de base propice à une meilleure formation de la jeunesse. Sur ce dernier aspect, l’opinion est unanime pour reconnaître le leadership de Tshikuya et son sens managérial qui a permis de placer l’INPP dans le fleuron des instituts de formation professionnelle en Afrique.

Aujourd’hui, en effet, l’INPP exécute un ambitieux programme d’installation sur l’ensemble du territoire national. Grâce aux partenariats conclus avec les coopérations française, chinoise, japonaise et coréenne, des représentations provinciales sont aménagées et équipées de matériels didactiques. Ces unités de formation sont passées de 9 à 39 et le taux de formation se situe actuellement à plus de 45.000 jeunes par an dans plus ou moins 50 filières professionnelles.

 Les formateurs, pour leur part, sont régulièrement mis à niveau suivant l’évolution de la technologie.

Jonas Eugène Kota

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