PROGRAMME DE 100 JOURS : JOSE SELE RECADRE VITAL KAMERHE

Tout en rappelant que c’est lui qui gère la politique financière du gouvernement sous la conduite du Premier ministre et non du Dircab du chef de l’Etat, le ministre des finances fait savoir que son instruction concerne les services publics émargeant au Trésor public qui doivent, conformément aux exigences en la matière, se référer au ministre des finances qu’il est pour avis avant de solliciter un crédit.

Au cours d’une intervention lundi sur Top Congo Fm, le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli, a déclaré que le taux de réalisation physique des projets compris dans le programme de 100 jours d’urgence du chef de l’Etat se situe en moyenne autour de 50%. Quant au taux de décaissement financier, il se situe autour de 70% du montant global avancé. Il dit avoir dégagé ce constat à sa prise de fonctions en septembre 2019 lorsqu’il avait voulu s’assurer que le taux de réalisation physique correspond à celui des réalisations (décaissements) financières avant de libérer les paiements suivants.

Des missions d’évaluation dépêchées sur terrain ont fait constater que « malheureusement, les réalisations physiques étaient en deçà du niveau des réalisations financières », a fait savoir Sele Yalaghuli. Suite à ce constat, a-t-il ajouté, il était question que les entreprises ayant perçu des paiements avancent avec les travaux avant tout nouveau paiement. Qu’à cela ne tienne, a encore indiqué le Ministre des Finances, un peu plus de 10 millions Usd ont déjà été décaissés aussi bien pour les travaux des sauts-de-mouton que pour certains tronçons routiers à réfectionner.

Ce contrôle se poursuit, a ajouté José Sele, ajoutant que certaines entreprises attributaires des marchés opposent une résistance pour déposer leurs rapports (financiers notamment) qu’ils préfèrent adresser au Directeur de cabinet qui, lui, ne les transmet pas non plus à qui de droit. Une réunion est prévue cette semaine pour clarifier toute cette situation.

Cité parmi les ministres qui obstrueraient les actions du Président de la République comme ce dernier l’avait déclaré à Londres, le ministre des Finances a tout réfuté, assurant que la gestion des finances est faite de manière à « répondre aux exigences d’orthodoxie budgétaire et conformément au programme avec Fonds Monétaire International  ». José Sele a fait savoir que le trésor public accuse un déficit constant de 160 milliards de FC et qu’il est question de tout faire pour combler ce gap.

Cependant, il a assuré que « Tout ce qui concerne le fonctionnement de la Présidence est payé, y compris les frais de fonctionnement de tous les services de la présidence, d’ailleurs, souvent par procédure d’urgence ». Le Gouvernement se plie également aux dépenses contraignantes telles que la rémunération, le fonctionnement, les rétrocessions aux provinces et aux régies financières, etc.

Quant aux propos du Directeur de cabinet du chef de l’Etat qui l’a accusé d’avoir interdit aux banque commerciales d’octroyer des crédits aux commerçants, José Sele les a balayés d’un revers de la main, indiquant qu’il gère les finances en professionnel. Tout en rappelant que c’est lui qui gère la politique financière du gouvernement sous la conduite du Premier ministre et non du Dircab du chef de l’Etat, il a fait savoir que son instruction concerne les services publics émargeant au Trésor public qui doivent, conformément aux exigences en la matière, se référer au ministre des finances qu’il est pour avis avant de solliciter un crédit. Cette mesure a été prise pour assurer la soutenabilité de la dette publique conformément, notamment, aux exigences des institutions de Brettons Wood.

Né le 24 août 1968 à Gemena, Sele Yalaghuli était Directeur général de la Direction Générale des Impôts (DGI) avant d’être nommé ministre des finances. Professionnel de la finance, i ;l a été, avant cela, Directeur de cabinet du Premier ministre Matata Ponyo, poste qu’il occupait également lorsque celui-ci était ministre des Finances.

De 2007 à 2010, il conseiller principal en charge de la coopération bilatérale et multilatérale au Ministère des finances. Avant ces fonctions, soit en 2005, il est économiste chargé des questions énergétiques de Banque mondiale à Washington après avoir été, de 2002 à 2007 chef de division au Bureau central de coordination (B.Ce.Co), poste qu’il occupait après avoir été, de 2000 à 2002, coordonnateur de projet auprès de Infra Consult Munchen (ICM) en partenariat avec la Société National d’Electricité (SNE) à Brazzaville, République du Congo.

JEK

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