LA SUSPENSION DES DÉPENSES PUBLIQUES BLOQUE L’ÉCONOMIE

Dès la prise des fonctions du Président Félix Tshisekedi, son directeur de cabinet Vital Kamerhe avait ordonné la suspension des dépenses publiques jusqu’à nouvel ordre. La mesure concerne aussi bien les entreprises publiques que les services de l’État. L’objectif, a-t-on compris, serait de contrôler ces dépenses et faire un état des lieux des finances publiques en vue d’éventuels ajustements à venir.

Cependant, aussi noble que semble être l’intention, cette mesure comporte des revers en termes d’impact de plus en plus négatif qui affecte l’economie et la vie courante en général.  En effet, lorsque l’on sait que l’État est le premier agent économie en termes de consommateur et vendeur des biens et des services, on comprend tout de suite le désarroi dans lequel se trouve aujourd’hui ses partenaires socioéconomiques. À cela s’ajoute la spéculation de certains agents dont des entreprises qui, à leur tour, prennent prétexte sur cette mesure pour ne pas s’acquitter de leurs obligations envers les tiers.

On cite surtout le cas de certaines formations médicales qui, faute de paiement des factures antérieurs, imposent un service minimum à des patients assujettis à des conventions médicales à travers leurs employeurs relevant des entreprises et services publiques.

Toujours sur ce volet du social, on cite le cas des funérailles de l’ancien footballeur Ndaye qui traînent parce que l’appel de fond tarde à être honoré.

Certains observateurs comparent cet état de chose à une certaine époque sous le gouvernement Matata où la santé financière donnait pour s’améliorer alors que l’État ne payait presque la dette intérieure.

À cette allure, estime-t-on, l’État coure le risque de déboucher sur une impasse qui va exacerber la grogne sur le front social qui gronde déjà. D’où cet appel quasi unanime à une révision de cette mesure, soit par assouplissement pour apurer ne fut-ce que des créances antérieures soit par sa levée pure et simple.

JEK

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