SOCIETE CIVILE : LE KATANGA DÉSAVOUE GEORGES KAPIAMBA ET SON ACAJ

Au cours d’un point de presse qu’il a tenu le 4 février 2020, un groupe de 122 Ong évoluant dans le Haut Katanga a exprimé son désaveu de l’un des leurs, Georges Kapiamba et son Ong ACAJ (Association congolaise pour l’accès à la justice). Motifs : détournement des intérêts de la population pour le soutien à des lobbies politico-affairistes, politisation à outrance de ses activités ou encore arrimage politique avéré aux mouvements de soutien au chef de l’Etat.

« Notre confrère s’est lancé dans la campagne pour la dissolution de, l’Assemblée nationale alors que la Constitution est claire là-dessus, il n’y a pas de crise. Et pourquoi il ne s’occupe pas du programme des 100 jours ? », s’est interrogé un acteur de la société civile à Lubumbashi. Une autre activiste de la ville cuprifère de renchérir : « Pourquoi est-ce que notre confrère ne s’occupe pas du social de la population ? Il s’occupe surtout de la politique, s’engage et fait des déclarations publiques sans nous consulter, c’est pourquoi nous avons décidé de le désavouer ». Et un autre de cogner : « Nous constatons que sa position est maintenant claire, car ce dernier ne rend service qu’à la présidence de la République et non à la population ».

Les sociétaires des 122 associations de la société civile du Haut-Katanga accusent donc leur confrère de déviationnisme  er d’avoir outrepassé la mission de la société civile qui est de demeurer au milieu du village. Désormais, pour eux, toutes ses sorties médiatiques n’engageront plus que lui-même.

C’est depuis plus de trois ans que les observateurs sont perplexes sur le travail de l’ACAJ et son Président à vie Georges Kapiamba. Créée en 2011, soit dans la période suspecte des élections de cette année-là avec le concours financier de certains organismes américains qui, à l’époque, finançaient plutôt des observateurs électoraux, l’Acaj et son président sont, depuis, derrière les acteurs politiques de l’opposition congolaise en général, tels que Moïse Katumbi lorsque celui-ci quitta la majorité présidentielle en 2015. A ce titre, on le verra dans tous les forums de l’opposition, par exemple à l’île de Gorée (au Sénégal) ou à Genval en Belgique où fut créé le Rassop dont il fut membre, etc.

Kapiamba est également donné comme le relai de certains lobbies politico-affairistes étrangers engagés dans la lutte contre le nouveau code minier pour continuer à faire main basse sur les ressources minières de la RDC. C’est ce qui expliquerait son acharnement actuel contre la Gécamines et, plus particulièrement, son PCA Albert Yuma présenté comme celui qui a mis fin au règne des multinationales étrangères sur les minerais de la RDC.

Agissant en solitaire, même ce qui reste dans son Ong comme personnel ne le maîtrise plus depuis longtemps. Pour preuve, la dernière alerte véritable sur les droits de l’homme publiée sur le site internet de l’Acaj date de 2016. Il n’y a plus personne pour l’animer.

JEK

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