Les élections sénatoriales tenues le 15 mars derniers continuent à défrayer la chronique de l’actualité en République démocratique du Congo (RDC). A l’instar du Front commun pour le Congo (FCC), du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), du Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’ECT du docteur Félix Kabange Numbi, une autre voix, et non des moindre, vient de se faire entendre pour dénoncer une décision non fondée et illégale.
Il s’agit de la voix du Gode Mpoyi, pasteur et actuel président élu du bureau définitif de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK). Un organe délibérant où l’on soupçonne les actes de corruption, lors de la dernière élection sénatoriale. Lors d’un culte dans son église située dans la commune de Bandalungwa, ce pasteur a, du haut de la chaire, affirmé que « les députés provinciaux n’ont pas été corrompus pour élire les sénateurs. Je demande à tout celui qui détient les preuves de corruption de les fournir », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter, « le président de l’APK s’engage à traduire en justice ceux qui qualifient les députés provinciaux des corrompus ».
Cependant, Gode Mpoyi a fait d’autres révélations sur les raisons qui ont conduit les élus provinciaux de Kinshasa à ne pas voter un certain nombre de sénateurs. « Doit-on voter pour des candidats sénateurs dont le cursus universitaire est douteux ? Devrions-nous voter pour des fumeurs de chanvre? »
Par ailleurs, ce professeur d’université a renvoyé la balle à tout celui qui crie à la corruption de commencer par donner les résultats sur les vieilles enquêtes sur la corruption, dont les rapports Bakandeja et/ou Lutundula ont fait état, depuis des lustres dans notre pays.
Yanel Yahvé
