NOMINATIONS : LES CONVOITEURS DU FPI A BOUT DE STRATÉGIES

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Nous le reprenons ici avec l’accord de l’administrateur dudit blog en raison de l’intérêt du sujet.

La bataille de positionnement pour les prochaines mises en place fera certainement beaucoup de victimes. Chacun y va, en effet, de ses moyens et de ses armes pour se rendre visible ou créer des espaces dans l’espoir de se faire caser. Dans cette lutte, l’arme la plus prisée est la diabolisation, et les fauteuils de prédilection sont ceux qui sont qualifiés comme juteux.

C’est le cas du FPI et son comité de gestion qui font l’objet des actes de toutes part, aussi bien des nostalgiques de l’ancienne gestion que d’autres prétendants à la direction de cette  institution, sans oublier, bien entendu, la main de certains promoteurs  insolvables pour qui le changement de direction leur donnerait un certain répit dans leurs obligations de payer leur dû au FPI.

Les assauts se font de plus en plus précis sur la personne de Patrice Kitebi, DG du FPI, qui passe désormais pour l’homme à abattre. La stratégie menée pour le déboulonner est maintenant de l’opposer à la haute autorité étatique. Présenté comme un « matatiste », ses pourfendeurs laissent entendre que Patrice Kitebi ne répond que d’Augustin Matata qui serait son mentor et que Félix Tshisekedi, Président de la République, ne lui dit rien, de même que Joseph Kabila, autorité morale du PPRD dont Kitebi serait sociétaire.

« Ils ont tout faux sur Kitebi », crie un acteur politique qui connaît bien la personne. D’abord, il relève cette incongruité sur les obligations qu’aurait Kitebi dans sa gestion face à Matata Ponyo qui n’a plus aucune fonction et qui, donc, n’a aucune autorité à laquelle quiconque répondrait dans la gestion des affaires de l’Etat. Ensuite, alléguer un tel mentorat d’un kabiliste comme Matata sur Kitebi laisserait dite que celui-ci est aussi aux ordres politiques de Joseph Kabila. Or, Patrice Kitebi est un simple technocrate qui ne détient aucune carte de membre d’un quelconque parti politique, fut-il le PPRD de Joseph Kabila. Et cet observateur de conclure : « Il faut comprendre cette tentative de trafic d’influence visant à opposer Kitebi à Joseph Kabila dans cette logique qui veut que cela aboutisse à la non reprise de Kitebi dans les propositions des nouvelles mises en place ».

La même logique serait de mise pour ce qui est du nouveau chef de l’Etat. Mais ici, explique encore notre interlocuteur, « les pourfendeurs de Kitebi ne sont pas informés de la bonne intelligence de ses rapports avec le nouveau Président ». Il suffit, explique-t-il, de voir combien le FPI, sous la conduite de Patrice Kitebi, participe à la matérialisation du programme des 100 jours d’urgence de Félix Tshisekedi pour s’en rendre compte. Le FPI a, en effet, déjà financé plusieurs projets tels que deux ponts que le nouveau Président a inaugurés à Kisangani, ainsi que la réhabilitation et l’extension de l’Institut Mokengeli, ou encore le projet de renforcement des forages d’eau potable au campus de l’Université de Kinshasa. Bref, des projets à impact socioéconomique visibles et significatifs qui ne passent pas inaperçus aux yeux du peuple qui en est le premier destinataire.

Autre stratégie de diabolisation de Kitebi : il est accusé d’imposer une rétro-commission de 15% sur chaque projet financé. Ici encore, ceux qui connaissent l’homme rient sous cap. Ils les renvoient au « matatisme » que ses mêmes pourfendeurs lui attribuent pour souligner le rigorisme qui caractérisait Matata Ponyo dans sa gestion et qui déteint aussi sur Kitebi. Matata, rappelle-t-on, s’était fait beaucoup d’ennemi justement à cause de sa rigueur parce qu’il était imperméable à des sollicitations pécuniaire du genre rétro-commissions.

On révèle, par contre, que Patrice Kitebi fait quotidiennement l’objet de chantages et menaces téléphoniques à cause justement de son impassibilité face à toutes les avances financières qui lui sont proposées, soit pour lâcher du lest sur les pressions de recouvrement de l’argent du FPI, soit pour des facilités indues en vue de l’octroi des financements. Il faut rappeler, par ailleurs, que tout projet de financement suit une procédure qui est prise en charge par plusieurs services au sein du FPI avant de tomber sous l’arbitrage final du comité de gestion avec la participation du Conseil d’administration.

De même tout décaissement de fonds passe par des consultations au cours des réunions ad hoc. Bref, ces procédures, du reste mises en place par le même Kitebi à son avènement à la tête du FPI, exclue toute possibilité pour un individu de s’isoler pour engager seul l’institution.

Et pour ce qui est du financement, les explications ci-haut sont valables à propos du choix des projets éligibles. Ceux-ci ne sont pas sélectionnés selon la tête du promoteur (nationalité ou autre), mais bien par la consistance du projet par rapport aux attentes de l’industrie congolais, car les fonds à allouer sont destinés à des projets à réaliser sur le territoire congolais. Il revient à chaque promoteur de savoir bien ficeler son projet pour pouvoir satisfaire aux exigences de leur éligibilité au financement, explique-t-on encore.

Toutes ces explications et bien d’autres mettent ainsi à nu l’agitation et le désespoir des prédateurs qui, manifestement, ne savent plus par quel manoeuvre procéder pour « déboulonner » un gestionnaire qui n’a pour tout bouclier que ses œuvres.

T.L

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