RDC/DANGEREUSE MONTÉE DE LA CYBER-CRIMINALITÉ POLITIQUE

En cette période des mises en place dans les institutions publiques, des comptes créés sur les réseaux sociaux sont attribués à des acteurs politiques et des mandataires publics avec des contenus de nature  à créer des frictions entre partenaires politiques pour hypothéquer l’harmonie nécessaire au bon fonctionnement des institutions. Et dans cet exercice, la coalition Fcc-Cach est la plus visée.

On assiste, depuis quelques mois en RDC, à un phénomène de cybercriminalité qui cible essentiellement les acteurs politiques et les mandataires publics. Ces actes consistent en la création, par des personnes non encore identifiées, des comptes des réseaux sociaux (surtout twitter et facebook) au nom des politiciens et des dirigeants d’entreprises publiques à qui l’on attribue des propos contre d’autres acteurs.

Le dernier cas en date n’est autre que Jeanine Mabunda, députée nationale élue de Bumba et candidate à la présidence de l’Assemblée nationale pour le compte du Front commun pour le Congo (Fcc). Le compte tweeter lui attribuée est apparu le week-end dernier après son passage, samedi passé, à l’émission Top presse sur la radio Top Congo Fm. Le premier tweet de ce compte lui attribue des propos selon lesquels la Constitution congolaise contiendrait des impuretés qu’elle s’engage à faire corriger lors d’une révision constitutionnelle « pour la rendre souple ». Bien entendu, le Pprd, son parti politique, a porté un démenti à cela tout en indiquant que ce compte n’appartient pas à Mabunda.

Récemment, un autre compte twitter avait été attribué au Ministre des finances Henri Yav Mulang juste en cette période où son nom est cité parmi ceux qui auraient été transmis au Chef de l’Etat pour être nommé Premier ministre. Là encore, le cabinet du Ministre a démenti le fait en indiquant que Yav Mulang n’a pas de compte sur les réseaux sociaux.

Patrice Kitebi, Directeur général du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) a également été victime de la même démarche dans l’affaire des créances dues à cet établissement par de tierces personnes, particulièrement des politiciens. Même démarche aussi dans une autre affaire tendant à attester d’un antagonisme entre la direction de l’entreprise et le banc syndical. Ici, le démenti est provenu des délégués syndicaux eux-mêmes.

L’on constate que ces initiatives tournent généralement autour des mises en place en cours et viseraient à disqualifier certaines personnalités pour leur accès éventuel à de nouvelles responsabilités étatiques. Cette pratique est, cependant, de nature  à créer des frictions entre partenaires politiques pour hypothéquer l’harmonie nécessaire au bon fonctionnement des institutions. Et dans cet exercice, la coalition Fcc-Cach est la plus visée.

Le Gouvernement congolais devrait prendre la mesure de ce danger et, avec le concours de ses services compétents, décourager cette pratique avant qu’il ne soit trop tard.

JEK

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