MANDAT CPI CONTRE THAMBWE : UN FAUX GROSSIER SIGNÉ CAMP BAHATI

Les internautes ont vu débarquer ce vendredi dans les réseaux sociaux, un document attribué à la Cour Pénale Internationale (CPI) et présenté comme un mandat d’arrêt contre Alexis Thambwe-Mwamba. Le document articule des chefs d’accusation en rapport direct avec les attaques dont fait l’objet ce candidat du FCC au perchoir du Sénat.

Il n’a pas fallu une seconde aux personnes avisées pour détecter un faux à travers ce document qui rentre manifestement dans le cadre de la campagne de sape contre Thambwe-Mwamba ces deux dernières semaines. Il ne leur a pas fallu longtemps non plus pour identifier le camp Bahati Lukwebo comme étant à l’origine de ce coup plutôt mal placé en ce vendredi de trêve avant l’élection prévue ce samedi au Palais du peuple.

Ce document ne peut être qu’un faux lorsque l’on connaît le mode opératoire de la CPI en la matière. En effet, ainsi qu’il en a été le cas, par exemple, avec Jean-Pierre Bemba en Belgique, l’exécution d’un mandat d’arrêt est une démarche top secret. Même jean-Pierre Bemba n’était pas au courant d’un mandat contre lui. Et l’exécution de ce genre de mandat se fait en collaboration avec les Etats parties au statut de Rome instituant la CPI, statut que ces Etats ont ratifié. La RDC fait partie de ces pays, et s’il existait un mandat contre Thambwe-Mwamba, il aurait déjà été exécuté, car malgré ses récentes fonctions de Ministre d’Etat à la justice, il n’était couvert par aucune immunité par rapport aux chefs d’accusation avancés dans ce faux document.

De plus, les faits allégués dans ce faux grossier datent d’avant la création de la CPI en 2002. Il s’agit donc d’un faux grossier, fruit d’un copier-coller sur de vieux documents portant l’en-tête de la CPI.

Il est donc clair que le camp de Modeste Bahati Lukwebo ne lésine sur aucun moyen, jusqu’à des coups en dessous de la ceinture pour, à défaut de convaincre les électeurs loyalement, semble être déterminé à aller jusqu’à porter atteinte à l’image d’un adversaire électoral qui a fait preuve d’une remarquable élégance à son endroit. En effet, dans son discours-programme, Alexis Thambwe-Mwamba avait exprimé sa sympathie à Bahati pour ses nouvelles options politiques avant de lui rassurer que quel que soit le résultat du prochain vote, ils resteront sénateurs, une façon de dire qu’ils sont appelés à collaborer dans l’intérêt du peuple congolais.

Mauvais joueur, Bahati aura ainsi démontré son manque d’élégance politique en agissant sous l’emprise de la haine contre, non seulement la personne de Thambwe, mais aussi de son Autorité morale et du FCC. Et plus grave encore, ce genre d’action contre une personnalité en passe de prendre la charge d’une institution comme le Sénat n’est pas de nature à préserver l’image même de l’ensemble du pays et du Sénat qui est l’émanation du peuple congolais.

Ainsi donc, en voulant servir les intérêts de leur candidat, les inconditionnels de Bahati lui ont joué un coup tordu qui démontre qu’il est loin d’avoir le profil de sage et d’être à la hauteur des fonctions qu’il convoite.

Yvon Ramazani

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