COUR CONSTITUTIONNELLE : LA TETE DE BENOIT LWAMBA MISE A PRIS !

Démissionné ou pas démissionné ? Les publications et contre publications dans les RS sur le supposé retrait du Président de la Cour constitutionnelle se voient taclées par de vives rumeurs, de sources sûres, sur des pressions de certaines huiles visant à le faire partir…

Depuis le début du week-end, les réseaux sociaux grouillent d’une nouvelle saga institutionnelle. Celle-ci touche, cette fois, la Cour constitutionnelle dont le président en exercice est donné tantôt pour démissionnaire tantôt comme toujours en fonction.

La saga, c’est cette avalanche de documents qui sont, en fait, des courriers attribués au Président Lwamba Bindu et un procès-verbal attribué au reste des membres de cette haute Cour. Mais c’est l’ordre de l’atterrissage de ces documents sur la place publique virtuelle qui suscite des interrogations. Il faut noter déjà que ces divulgations interviennent au moment où le principal intéressé vient d’arriver, ce 10 juillet 2020 à Bruxelles, officiellement pour des soins que nécessiterait son état de santé.

Le premier document est le PV « de prise d’acte de démission d’un membre de la Cour constitutionnelle » daté du 10 juillet 2020. Il est signé par sept juges assistés du Secrétaire des plénières et Conseiller principal au cabinet du Président de ladite Cour. Les signataires affirment avoir reçu chacun en original « la lettre n° 217/CC/CAB-PRES/06/00/2020 du 27 juin 2020 par laquelle Monsieur Lwamba Bindu Benoit, Président de la Cour constitutionnelle, nous annonce déposer sa démission de ses fonctions de Président et de membre de la Cour constitutionnelle, pour des raisons de convenance personnelle, après avoir servi avec fierté, honneur et dignité la justice durant sa vie professionnelle ».

Ainsi en prennent-ils acte de cette démission aussi bien de ses fonctions de Président que de sa qualité de juge, surtout qu’ils n’y ont trouvé « aucun motif de nature à contrarier cette démission volontaire ».

Réponse du berger à la bergère, Benoit Lwamba, en séjour à Bruxelles, a opposé un démenti à ce PV le même 10 juillet 2020. Dans sa lettre adressée à tous ses collègues juges, il fait, en effet, savoir qu’il s’agit là « des rumeurs contre lesquelles j’apporte un démenti ». Il confirme « être jusque-là détenteur du mandat en cours en cette dernière qualité (ndlr : celle de Président) qui n’expire qu’au mois d’avril 2021 ».

Ce démenti a été tout de suite suivi, toujours dans les réseaux sociaux, d’un autre document présenté cette fois-ci comme la lettre de démission de Benoit Lwamba Bindu. Un document qui suscite des doutes quant à son authenticité, et cela pour plusieurs raisons.

D’abord ses éléments administratifs dont les références. Les techniciens d’administration se demandent, en effet, pourquoi un démissionnaire aurait eu besoin de tous ces détails pour exercice purement personnel et de convenance personnelle. Ensuite le moment de la prise d’acte de cette démission qui intervient deux semaines plus tard et alors que le concerné est absent du pays pour raison de santé. Enfin, le moment d’occurrence du document dans les réseaux sociaux et qui laisse croire qu’il y aurait une intention cachée derrière cette opération manifeste de défenestration de Benoit Lwamba.

Des sources dignes de confiance assurent, en effet, que c’est depuis quelque temps que le Président de la Cour constitutionnelle fait l’objet de pressions pour le pousser à la démission. Ces pressions seraient l’œuvre aussi bien de certains bonzes de l’appareil judiciaire, notamment au niveau du Conseil d’Etat, que de personnalités perchées « en plus haut lieu de l’Etat ».

Mais pour quelles raisons Benoit Lwamba devrait-il débarrasser le plancher ? Nulle ne sait le dire ouvertement, mais on laisse entendre que le concerné ne serait pas « coopératif » sur certains dossiers et qu’il se serait montré quelque peu intransigeant sur de récentes affaires. « Il a été contraint de s’incliner face à certaines affaires sans trop de gravité mais qui ont peut-être heurté sa conscience professionnelle », laisse entendre un administratif à la haute Cour. Qui dit ne pas se rappeler avoir perçu en Lwamba « un quelconque dépit au point de démissionner ». Ce que le concerné confirme, d’ailleurs, à travers son démenti.

JEK

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