THAMBWE-MWAMBA : L’INTÉGRAL DE SON PROGRAMME POUR LE SÉNAT

Mercredi 24 juillet, l’ancien Vice-premier ministre en charge de la justice a décliné sa vision sur trois axes, à savoir la place du Sénat au sein des institutions de la République, son mode d’organisation et fonctionnement, et ses perspectives d’avenir. Une attention particulière sera réservée à l’instauration de la caisse de péréquation pour le développement des provinces dont le Sénat est l’émanation, à la participation, aux côtés du Gouvernement, à la mobilisation des ressources financières pour juguler la pauvreté des congolais et relever leur niveau de vie, à la modernisation du Sénat ainsi qu’à l’amélioration du social des Sénateurs et leurs familles ainsi que du personnel administratif.

ci-dessous l’intégral du discours-programme du candidat Alexis Thambwe-Mwamba à la présidence du Sénat.

 

Monsieur le Président du Bureau provisoire du Sénat,

Mesdames, membres du Bureau provisoire,

Honorables Sénateurs et chers collègues,

C’est avec honneur et plaisir qu’il m’est offert l’occasion de proposer à l’auguste Assemblée que vous représentez, mon programme d’action au titre de candidat à l’élection du Président du Sénat.

En effet, l’opinion commune admet que le Sénat est la Chambre de la sagesse et de la mesure.  Aussi, en sollicitant humblement votre confiance à la tête de cette haute Chambre, ai-je jugé utile et opportun de résumer mon programme d’action sous les rubriques essentielles ci-après :

  1. La place du Sénat au sein des Institutions de la République ;
  2. Son mode d’organisation et de son fonctionnement ;
  3. Ses perspectives d’avenir.

 

  1. La place du Sénat au sein des Institutions de la République.

Notre vision sur la Chambre Haute allie à la fois, l’impérieuse nécessité de conforter son positionnement et son rôle au sein des Institutions de la République en mettant en avant plan, ses fonctions de légiférer et de contrôler l’action gouvernementale, en étroite collaboration avec l’Assemblée Nationale.

C’est, assurément en usant de ces prérogatives constitutionnelles que notre Sénat s’attèlera résolument à bâtir un Etat de droit afin que les filles et les fils du pays s’efforcent à jeter les bases d’un ordre social où règneront la paix, la justice et le respect des valeurs humaines et républicaines.

 

  1. Son mode d’organisation et de fonctionnement.

Dans son mode d’organisation et de fonctionnement, les Sénateurs ont  de nombreux défis à relever.   D’abord, en tant que représentants des provinces, ils doivent s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre de la caisse de péréquation de manière à permettre et à garantir à ces entités un développement équitable et durable.  Notre pays ne peut aucunement se développer si ses provinces continuent à patauger dans la léthargie.

Par ailleurs, pour que le Sénat obtienne un fonctionnement optimal, il importe que sa modernisation devienne l’une de ses priorités, à l’heure où les technologies les plus récentes permettent une meilleure interaction entre le peuple et ses Institutions.  Dès lors, il devient impérieux que notre pays et le Sénat en particulier soit sur ce chapitre en avant plan.

Il faudra continuer à se rénover au point que cette transformation impulse la modernisation de notre Institution, au travers notamment de l’informatique, des équipements, mais aussi, et surtout, par la conception des modes de gestion de son patrimoine et de son administration, afin qu’ils soient en adéquation avec les modèles les plus actuels et les plus en vogue.

L’administration moderne de notre Sénat doit viser également le personnel humain qui œuvre pour son épanouissement.  En effet, les sages de la Chambre Haute ainsi que le personnel administratif qui les accompagne doivent bénéficier d’un environnement de travail apaisé et efficace.

Enfin, dans son mode de fonctionnement et d’organisation, la cohésion entre ses différents organes devra être le maître mot.  De l’assemblée plénière au Bureau, en passant par  la Conférence des présidents, aux Commissions, ainsi qu’aux groupes politiques et provinciaux, l’équilibre et la cohésion doivent être de rigueur.

 

  1. Des perspectives d’avenir de la Chambre Haute.

Notre Sénat doit apparaître comme une Institution de référence, Institution phare de la République, une chambre des sages et de la mesure.   Le Sénat doit œuvrer pour que le Gouvernement de la République soit en mesure de mobiliser les ressources financières requises pour juguler la pauvreté toujours grandissante et relever le niveau de vie de nos  concitoyens.

Dans la même optique, il doit veiller à ce que le Gouvernement mette tout en œuvre, pour venir à bout de grandes endémies dont la fièvre « EBOLA » et mettre un terme à l’insécurité récurrente à l’Est du pays et plus spécialement dans l’Ituri.

A l’heure où certaines nations ont, jadis, décidé de se passer du Sénat comme deuxième Chambre, la République Démocratique du Congo doit continuer à s’inscrire, à l’instar de nombreux autres pays, dans une logique bicamérale.

Le Sénat demeure un lieu d’approfondissement du travail parlementaire.  Son approche est par nature moins passionnelle et tournée davantage vers la réflexion.

En effet, par son mode de fonctionnement, il apporte une réelle valeur ajoutée au travail parlementaire ;  ce qui constitue un enrichissement indéniable de la vie démocratique nationale.

Dans cette perspective, le Sénat reste la Chambre du temps long, de la réflexion.  Il sera sans nul doute appelé à se pencher sur les grands textes de loi de notre société notamment, ceux de la bioéthique, des libertés publiques, ceux liés aux questions du genre et de la jeunesse ainsi qu’à la préservation de la biodiversité et de l’environnement.

Dans cette perspective, le Sénat devra également continuer à renforcer son efficacité ainsi que son efficience dans ses propositions des lois et dans leur adoption.

La Chambre Haute  a pour elle sa crédibilité.  Elle continuera à la raffermir à travers ses organes et avec l’appui et la participation de tous ses membres.

Nous serons toujours sensibles aux enjeux de ce monde en continuelle mutation en ce compris, les questions sociales et macroéconomiques liées à celui-ci.

Nous demeurons à la fois sensibles et préoccupés face aux difficultés de nos populations, celles de nos villes et celles de nos collectivités rurales à travers toutes nos provinces.

La présente vision de notre Chambre, nous souhaitons la partager avec tous les collègues.

 

Honorables Sénateurs et chers collègues,

Je suis conscient des problèmes sociaux ou de santé que peuvent connaître les Sénateurs et les membres de leur famille.   Je m’engage solennellement à prendre toutes les dispositions, pour organiser, au niveau de la Questure, une caisse d’intervention rapide qui permettra de donner les réponses adéquates aux questions, parfois vitales, que l’un ou l’autre d’entre nous peut connaître.

Au Professeur BAHATI Modeste, mon frère et ami, je voudrais dire que la position qu’il a prise est une démonstration de la vitalité de notre démocratie,  pour ceux qui en doutaient encore.  Qu’il soit assuré que, quels que soient les résultats des urnes, le samedi prochain, nous resterons tous Sénateurs, au service de notre beau pays.

Compte tenu de l’importance de notre mandat, nous ne doutons pas que vous apprécierez et saisirez la portée de notre programme que nous vous proposons d’adopter tous.

Avant de conclure, je voudrais vous signaler que nous aurons à vivre ensemble durant 4 ans, 5 mois et 1 semaine.

Cette période nous permettra de mieux nous connaître et vous découvrirez la vraie image de la personne que je suis, image totalement différente des clichés véhiculés ces dernières semaines.   Je ne suis certes pas un saint, je dois avoir certainement à quelques occasions, heurté l’une ou l’autre sensibilité de nos concitoyens ; qu’ils acceptent sincèrement mes profondes excuses.

Je vous remercie.

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