« Si tu me donnes un poisson, je mangerai un jour. Mais si tu m’apprends à pécher, je n’aurai plus jamais faim ». Tel est le crédo de l’Honorable Antoine Ghonda Mangalibi, élu national de Madimba dans le Kongo central et philanthrope à sa manière. Un crédo qu’il traduit en pratique depuis plus de quinze ans, surtout sa Fondation Antoine Ghonda (FAG) qui assiste ses compatriotes à travers le pays et plus particulièrement dans sa province du Kongo Central et son territoire de Madimba.
Après avoir doté les agriculteurs artisanaux de Madimba des véhicules utilitaires pour l’évacuation de leurs produits agricoles afin d’améliorer leurs capacités financières par l’accroissement des ventes, la Fondation Antoine Ghonda vient de frapper un nouveau grand coup en lançant, au courant de cette semaine qui s’achève, une baleinière sur la rivière Inkisi. Il s’agit d’une première embarcation d’envergure dans le lot de plusieurs autres en cours de construction. Elle vient s’ajouter à d’autres petites embarcations et hors-bords de la FAG qui assuraient déjà la circulation des biens et des personnes sur cette rivière.
D’une capacité de 500 sacs de 100 Kg, soit 50 tonnes, cette baleinière a été construite sur fonds propres de la FAG à Madimba par des techniciens congolais. Elle va relier la cité de Kisantu à celle de Ngidinga, deux centres missionnaires connus également pour leur dynamisme agricole et commercial. Un apport d’une importance indéniable, car en permettant l’évacuation des produits agricoles, cette baleinière, et celles qui vont suivre, vont accroître l’activité agricole et ainsi contribuer à l’autosuffisance alimentaire locale tout en desservant les grands centres de consommations comme Kinshasa.
Situé à quelque 250 Km de la capitale, Madimba est, en effet, un grand centre agricole, mais dont l’émergence a toujours été freinée par le manque de voies d’accès et d’écoulement des productions. La principale voie d’accès vers les cités et secteurs intérieurs, comme Ngidinga, se trouve dans un état d’impraticabilité très avancé.
Et la rivière Inkisi s’offrait ainsi comme la solution à cette problématique en ce qu’elle permet de réduire très sensiblement le temps des voyages. Il faut noter aussi que c’est la Fondation Antoine Ghonda qui a aménagé cette rivière pour la rendre navigable. Aujourd’hui, la rivière Inkisi est, à juste titre, appelée « Nzadi malau » (rivière de desserte agricole).
Jonas Eugène Kota