Une rumeur court les réseaux sociaux depuis quelques jours et met aux prises députés et hauts conseillers du chef de l’Etat au sujet d’un présumé détournement de Usd 14 millions destinés au financement, par le FPI, des travaux d’infrastructures sociales à Mbuji-Mayi. Elle est même parvenue au Fonds de promotion de l’industrie (FPI), financier desdits projets, qui n’est pas resté indifférent.
Le Directeur général a.i a ainsi vite fait de recadrer les choses pour mettre fin à cette affaire qu’il considère comme une auto-flagellation qui fait du mal, non pas à des individus mais au Congo tout entier face à des partenaires potentiels. Devant la presse le week-end dernier, Jean Claude Kalenga commence par circonscrire le cadre des travaux dont question. Ceux-ci sont inscrits dans le « Programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités (PPA-LCPI)». Dans ce cadre de ce programme, le FPI a été enrôlé, au même titre que plusieurs autres organismes, pour financer l’exécution de six projets d’infrastructures à caractères social dans la province du Kasaï Oriental. Il s’agit de l’Hôpital général de référence de la Muya, de l’Hôpital général de référence Saint Jean-Baptiste de Kansele et d’une banque de sang, en ce qui concerne la santé. Sur le volet éducation, le projet travaille sur le Complexe scolaire Kalenda Mudishi, le Complexe scolaire du 4 janvier et l’Ecole Primaire de Kangaanga de Mupompa. Toutes ces infrastructures seront dotées des équipements modernes et alimentées en eau potable par des forages, des châteaux d’eau et des bornes fontaines. Cette eau potable va également profiter aux populations riveraines de ces infrastructures sur un rayon d’au moins 800 mètres.
Pour mener à bien ces projets, poursuit Jean Claude Kalenga, le FPI s’est basé sur deux Agences locales d’exécution (ALE), à savoir le Gouvernement provincial et le Diocèse de Mbuji-Mayi. Des fonds ont été alloués à ces deux agences à hauteur de Usd 10,8 millions pour le Gouvernorat de province et 3,7 millions pour le Diocèse.
Et à ce jour, souligne le DG du FPI, le taux d’exécution financière (décaissement) se situe à Usd 3,17 millions et non 14 millions comme avancé dans la rumeur, soit un décaissement de moins de 20%. Quant à l’exécution des travaux débutés depuis 3 mois sur les 12 prévus, ils se situent autour de 45%, ce qui représente un rythme d’exécution appréciable.
Pour réaliser ces travaux suivant les financements, il a été mis en place une procédure strictement professionnelle. Les ALE ont, en effet, procédé par un appel d’offre pour recruter localement les entreprises d’exécution. Ce choix a l’avantage de créer de l’emploi local et de faire circuler la monnaie dans l’économie locale, surtout que les décaissements des fonds se font par les banques tout aussi locales.
Quant aux décaissements des fonds proprement dits, ils se font suivant l’exécution des travaux et en fonction des justifications qui sont vérifiées avant les décaissements suivants. Et les vérifications se font à deux niveaux : par les ALE localement et ensuite par le FPI à travers ses structures spécialisées.
Quant à l’implication de la Présidence de la République et des conseillers du chef de l’Etat, le DG a.i du FPI assure qu’elle se situe strictement dans le suivi et nulle part ailleurs. Ceci pour la simple raison que c’est le programme initié par le chef de l’Etat. Et c’est pour cette raison qu’il a personnellement accompagné, à deux reprises, le Dircab du chef de l’Etat, en sa qualité de président de la commission de suivi/pilotage, pour inspecter les travaux.
D’autre part, Jean Claude Kalenga a formellement démenti la rumeur selon laquelle les travaux de Mbuji-Mayi relèvent du projet « Tshilejelu » qui est financé et exécuté sous la conduite du Foner et de l’OVD. Il s’agit bien d’un programme présidentiel financé sur fonds propres du FPI.
De tout ce qui précède, le FPI, à travers son Directeur général a.i dénonce ce qui n’est pas moins un sabotage de ce programme du chef de l’Etat et qui est de nature à porter atteinte à l’image du FPI qui est en train d’accéder à un niveau supérieur avec de nouveaux partenaires. Kalenga demande même un débat contradictoire et public avec ces détracteurs et les met au défi de prouver leurs allégations mensongères, tout en se réservant le droit d’en référer à la justice.
JEK