AFFAIRE TSHALA MUANA : KAPIAMBA ET L’ACAJ AU SERVICE DE LA REPRESSION POLITIQUE

L’opinion nationale est unanime pour considérer que l’arrestation de l’artiste musicienne Elisabeth Tshala Muana, dite Mamu Nationale, a été une bourde dont personne n’avait besoin. Quelles que soient les motivations sous-jacentes de sa chanson « Ingratitude » qui lui a valu cette infortune, il n’appartenait surtout pas aux services de renseignements de se saisir d’une artiste, et cela même si elle a des appartenances politiques, ce qui relève de son plein droit en tant que citoyenne. A la limite pouvait-on comprendre que la justice s’intéresse à ce cas.

Pour avoir donc inquiété une artiste qui, par son art, est libre d’exprimer son opinion sur la marche de sa Nation – sans nécessairement le confirmer ici pour notre part – nos services ont envoyé un message inquiétant de l’intolérance encore tenace, des cachots illicites encore ouverts. Et part la Commission de censure qui est un de ses services, la justice a jeté une inquiétante hypothèque sur son indépendance en donnant de graves indications sur son inféodation à des forces politiques.

Mais ce qui choque encore plus les consciences c’est de constater ce rôle pernicieux joué par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), une Ong de défense des droits de l’homme. Son Président Geprges Kapiamba, dont les accointances politiques ne sont plus à démontré, a dangereusement participé aux péripéties de la détention de Tshala Muana en manipulant l’opinion. En effet, au soir de l’arrestation de l’artiste, Kapiamba est parmi ceux qui avaient affirmé dans les médias, la main sur le cœur, que l’infortunée avait été libérée après 7 heures de détention et qu’elle venait d’arriver à son domicile.

Le Président de l’ACAJ avait aussi expliqué qu’il avait suivi le dossier du début à la fin et que cette relaxe se justifiait par le fait qu’il n’y avait rien au dossier. Mais près d’une heure après, on apprendra que Tshala Muana était toujours en détention et qu’elle passerait la nuit dans les cachots de l’ANR.

Après analyse, les médias particulièrement se sont sentis désabusés par ce comportement de l’ACAJ et par toutes les sources qui les ont envoyés dans les maïs juste pour arracher l’ANr de la pression de l’opinion. Grave comme comportement d’une organisation censée défendre les droits de l’homme, mais qui s’avère avoir été, dans le cas d’espèce, le bras séculier des services pour une répression politique qui s’avèrera finalement gratuite sur Tshala Muana.

Même si ce comportement ne devrait pas étonner de la part de la société civilement politique de la RDC, le mouvement associatif congolais (surtout le groupe thématique des droits de l’homme) et les bonnes consciences devraient s’intéresser à ce grave précédent qui fait reculer le combat des congolais pour la liberté et la démocratie de plusieurs années. Il y va de la crédibilité de tous.

Pour notre part, nous présentons nos sincères excuses à tous les internautes qui nous font confiance et qui se sont sentis, comme nous, désabusés dans cette honteuse affaire.

JEK

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