Une ambiance délétère règne à la Cour constitutionnelle depuis quelques temps. A la base, une campagne de diabolisation dont fait l’objet Evariste Prince Funga, Président a.i de la Haute Cour. Une diabolisation doublée de pressions à tel point que le personnel, terrorisé, ne sait plus à quel saint se vouer. Plusieurs d’entre aux désertent lésé bureaux dès l’approche de la fin du service pour se fondre dans la foule des arrêts de la place Royal sur le boulevard du 30 juin.
Nul ne sait exactement à quoi rime cette campagne qui, manifestement, vise à ternir l’image de Funga. Dans le coup, on cite surtout de hautes autorités militaires dont certains travailleraient à la Présidence de la République. Des collaborateurs de Évariste Funga brandissent même des numéros de téléphone et citent des noms présentés comme ceux des auteurs de cette campagne qui passe par les réseaux sociaux.
À image de la capture d’écran d’un message sms attribué à Funga. Dans ce message, celui-ci remercierait une haute autorité militaire pour l’enveloppe qu’il lui aurait envoyée (500 dollars) afin d’influencer un arrêt de la Cour Constitutionnelle en faveur d’un autre officier. Dans le même message, Funga solliciterait une rallonge financière au profit des autres juges pour faciliter la démarche. Un montage ridicule quand on sait que le Président de la Cour Constitutionnelle a rang de ministre d’État et que, donc, 500 dollars c’est tout à fait dérisoire pour le corrompre.
Bien évidemment, le concerné n’a aucune souvenance d’un tel message de sa part. Il s’agit donc d’un faux, affirment ses collaborateurs qui détiennent d’autres montages du même genre. Tel que cette conversation sur WhatsApp qui est également attribuée à Funga. Une conversation dans laquelle le Président a.i serait impliqué dans un trafic pour escroquer les gens en leur promettant des nominations au Gouvernement ou à d’autres postes alléchants.
Mais les auteurs de cette fausse conversation sont à ce point maladroits qu’ils ont commis de grossières erreurs qui trahissent leur tricherie. En effet, dans ce montage, le nom de Évariste Funga est daté de 08 heures, tandis que l’échange, lui, est à 22 heures.
Que veulent les détracteurs de Evariste Prince Funga ? Nul ne sait répondre à cette question pour le moment. L’on sait seulement que ce haut magistrat est la cible de cette campagne de diabolisation, jusqu’au sein même de la Haute Cour, depuis qu’il assume l’intérim à sa tête après le départ du Président.
Tout porte à croire qu’il s’agit de l’enjeu autour de l’élection du nouveau Président qui se profile à l’horizon. L’objectif serait donc de disqualifier un adversaire qui serait gênant et qui, selon nos sources, ne serait pas soluble dans certaines combines dans lesquelles ont aurait déjà tenté de l’impliquer.
À noter aussi que tout ceci se trame à l’avant-veille du renouvellement d’une partie (3) des juges constitutionnels. L’opération doit intervenir au mois d’avril prochain. Tout porte donc à croire que l’opération consisterait, soit à pousser Funga à la démission dans le style des « bureaux d’âge » pour récupérer son siège à attribuer à un nouveau juge que l’on contrôler ait, soit à le décourager d’une éventuelle ambition à l’élection du nouveau président. Dans tous les cas, les acteurs de cette opération semblent très déterminés au regard de la terreur qu’ils inspirent dans les couloirs de la Haute Cour.
Si cette démarche est avérée, il revient aux autorités compétentes d’enquêter pour démasquer et mettre hors d’état de nuire ses auteurs qui rament à contre courant de la vision du chef de l’État qui prône un Congo d’excellence.
Dossier à suivre.
Jonas Eugène Kota