ALERTE : MANŒUVRES A GENÈVE POUR UNE GUERRE DES MINES EN RDC

Comme en Ituri où vient d’éclater des violences aux origines inconnues au moment où doivent débuter des activités pétrolières sur le lac Albert, certains opérateurs miniers – aigris suite aux dispositions du nouveau code minier – cherchent à déstabiliser l’Est de la RDC pour piller ses ressources minières en lieu et place d’une exploitation légale et loyale. Aux Congolais d’ouvrir l’œil et le bon !

Mercredi 7 mars 2018, le Président de la République réunit au Palais de la Nation 7 opérateurs miniers venus lui faire part de leurs inquiétudes quant aux conséquences de certaines dispositions du nouveau code minier sur leurs opérations en République démocratique du Congo. Pendant 7 heures d’affilée, Joseph Kabila échange avec ses invités autour de l’enjeu de la nouvelle loi minière appelée à changer les données pour permettre à la RDC de vivre de ses ressources minières après des années de pertes sèches que subissait le pays à cause de l’ancien code.

Arrivé à échéance en 2012, ce code tardait à subir la révision attendue à cause, justement, des tergiversations des partenaires miniers qui étaient le seul à en tirer le meilleur profit au détriment de l’Etat congolais. Tard dans la soirée, soit autour de 21 heures 30, le Ministre des Mines, Martin Kabwelulu, publie un communiqué de presse sanctionnant cette réunion marathon. Deux points essentiels s’en dégagent. D’une part, tout en maintenant en l’état le nouveau code minier, préservant ainsi les intérêts du pays tels qu’agencés dans les innovations de cette loi minière, Joseph Kabila rassure les opérateurs miniers quant à la sincérité de la RDC dans la poursuite de son partenariat économique avec eux. D’autre part, il est noté que les doléances exprimées par les miniers seront pris en charge dans le règlement minier portant    application de la loi minière.

 

Tentative de déstabilisation de la RDC pour piller ses ressources

Quelques semaines après, les consultations pour l’élaboration de ce règlement ont débuté et se poursuivent encore. C’est, cependant, en ce moment que des nouvelles alarmantes émanent de Genève, en Suisse. Elles font état de l’initiative de certains opérateurs miniers qui entreprendraient d’organiser des groupes armés en vue de lancer des opérations d’envergure pour déstabiliser à nouveau les zones minières de l’Est avec pour finalité de créer des conditions d’un pillage des minerais de la RDC.

Ces initiatives s’observent curieusement en cette période où les prix des minerais connaissent une embellie spectaculaire sur le marché internationale. La tonne de cobalt avoisine déjà les 95.000$. Et c’est aussi en cette période où les Congolais sont concentrés sur la préparation des élections qui nécessitent une mobilisation accrue des recettes pour leur financement.

Si ces nouvelles que nous rapportent des sources crédibles à Genève se confirment, il y a lieu de le dénoncer en tirant la sonnette d’alarme quant aux conséquences incalculables pouvant découler de nouvelles opérations militaires sur terrain. La RDC s’exposerait ainsi à une dangereuse déflagration pouvant même toucher les pays limitrophes, alors que tous les partenaires extérieurs, en Afrique comme en Occident, en ont déjà tiré la sonnette d’alarme.

En tous cas, les Congolais devraient prendre au sérieux cette nouvelle menace pour ouvrir l’œil et le bon. La situation sécuritaire en Ituri est suffisamment éloquente pour les interpeller. En effet, les violences qui s’y observent aujourd’hui éclatent alors, d’une part, que les tribus antagonistes d’hier, hema et lendu, n’y sont pour rien, et que, d’autre part, c’est tout juste au moment où un nouvel opérateur doit lancer ses activités pétrolières dans le lac Albert.

Dossier à suivre…

CONGOVIRTUEL

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