Félix Tshisekedi n’aura pas prêché dans le désert durant le 39 ème sommet des Chefs d’Etats et des Gouvernements de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), pour lequel il s’est transporté à Dar-Es-Salam, la capitale tanzanienne, le vendredi 16 août 2019.
A ce sommet dont les assises se sont tenues du 17 au 18 août 2019 durant lesquelles ont été débattues des questions pivotant autour du développement et de l’intégration dans la sous-région de la SADC, le chef d’Etat congolais, dont la présence à ce sommet avait été annoncée au terme de l’audience accordée à la Secrétaire exécutive de la SADC, Mme Stergomena Lawrence Tax, le 31 juillet 2019 à la cité de la N’sele, a lancé un de cœur dont les échos ont été reçus favorablement par les participants au sommet. En effet, au bout de deux jours des discussions sur les matières de sécurité et de développement dans la sous-région, la SADC s’est engagée à soutenir les efforts allant dans le sens de la pacification de l’Est de la RDC. C’était en réaction au discours de Félix Tshisekedi. Outre qu’elle a pris note des actes d’extrêmisme et de terrorisme perpétrés en RDC, plus précisément dans la région de Beni, la SADC s’est engagée à continuer de collaborer avec la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), et de consolider les efforts entrepris en vue du rétablissement de la stabilité politique et de la sécurité dans la région des Grands lacs.
Il est à noter que dans son speech durant les assises du 39 ème sommet de la SADC, Félix Tshisekedi, a pétitionné la création, à l’instar de la coalition mondiale contre le terrorisme, une coalition régionale en vue de l’éradication du fléau de l’insécurité entretenue par les groupes armés. « Je voudrais », a-t-il suggeré pour la circonstance, « ici solliciter, en vertu de la Charte de notre organisation, votre solidarité envers mon pays et son peuple, pour qu’à l’issue de cette session, nous puissions, à l’instar de la Brigade spéciale qui opère sous le commandement de la MONUSCO et qui avait mis en déroute le Mouvement M23, prendre la ferme résolution de renforcer les Forces armées de la République démocratique du Congo, d’en finir définitivement avec tous ces mouvements qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations »
Le discours de Félix Tshisekedi a été aussi l’opportunité pour lui de prendre l’engagement solennel afin de faire recouvrer rapidement la paix et la stabilité à la partie orientale de la RDC, de façon à lui permettre de contribuer efficacement au processus d’intégration sous-régionale. La partie du pays qu’il a décrite comme en proie à une insécurité persistante due à l’activisme des groupes armés d’origine aussi bien interne qu’externe, indexant le plus redoutable d’entre eux, les ADF-MTN, dont le modus operandi, aux termes même du premier citoyen congolais, « consiste à commettre des actes terroristes, conformes à leur appartenance à DAESH ; ce qui constitue une menace tant pour la RDC que pour la sous-région ».
S’exprimant sur ses efforts pour la pacification et la stabilisation de la partie orientale de la RDC, Félix Tshisekedi a dévoilé avoir « …élaboré un vaste programme pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat visant à mettre un terme à l’insécurité qui sévit encore dans sa partie Est, et favorisant la réconciliation de tous les fils et filles d e mon pays. « Ceci », a-t-il expliqué, « aura comme conséquence l’instauration d’un Etat de droit et l’amélioration du climat des affaires ».
Samy BOSONGO
