L’élection des gouverneurs de provinces de ce mercredi 10 avril 2019 vont se dérouler sans la province du Sankuru sur les 24 provinces programmées. Pour cause, le conseil d’État a suspendu, mardi 9 Avril, les scrutins dans cette province suite à la non-reprise, sur la liste des candidats du candidat Joseph Stéphane Mukadi.
Ce dernier, rappelle-t-on, avait été réhabilité par une décision du Conseil d’Etat après recours contre l’arrêt de la Cour d’appel de Lusambo qui l’avait invalidé suite à une requête du regroupement « Alliance » (FCC) qui a présenté la candidature de Lambert Mende. Le regroupement « Alliance » accusait Mukadi de détenir un passeport français, posant ainsi un problème de nationalité dans son chef et en invalidant Mukadi, la cour d’appel avait même ordonné son arrestation immédiate.
Saisit de l’arrêt du Conseil d’Etat réhabilitant Mukadi, la Céni avait refusé de s’exécuter au motif, selon elle, que les dispositions légales rendent les arrêts des cours d’appel irrévocables en matière des contentieux sur les candidatures. Le candidat Mukadi avait même été interdit de battre campagne à l’Assemblée provinciale.
Insécurité à Lubumbashi
Par ailleurs, dans le Haut-Katanga, l’élection du gouverneur va devoir se dérouler sous une forte tension. Lors de la campagne électorale, en effet, l’on avait assisté à des échauffourées entre partisans des candidats de l’Udps (Cach) et du Pprd (Fcc), affrontements qui avaient culminé avec l’attaque du siège provincial du parti kabiliste pendant que la police rétablissait l’ordre autour du bâtiment du 30 juin, siège de l’Assemblée provinciale.
Un dispositif policier est présent depuis ce matin, et les quelques militants également présents sont tenus loin de l’Assemblée provinciale.
JEK
