Plus rien n’achoppe à la sortie imminente du Gouvernement Ilunga Ilunkamba aux dernières nouvelles. Alors que l’eau a beaucoup coulé sous le pont depuis aussi bien la nomination du Premier ministre Sylvestre Ilunga effective depuis le 20 mai 2019 que la publication de la clé de répartition des postes ministériels intervenue le 28 mai à raison de 60 % échu au FCC, 20% au CACH, 10% à Joseph Kabila et 10% à la discrétion de Félix Tshisekedi et que des voix s’élevaient de partout pour réclamer la sortie dudit gouvernement. En effet, c’est par un tweet de Néhémie Mwilanya, Coordonnateur du FCC de son état, que votre rédaction sait que plus rien ne fait obstacle à la sortie du gouvernement. « Un accord vient d’être trouvé ce vendredi (26 juillet) entre le FCC et la CACH. Le FCC rend un vibrant hommage à son autorité morale Joseph Kabila et à son partenaire, le Président Félix-Antoine Tshisekedi pour leur impulsion positive et leur totale implication », lit-on dans un communiqué signé par Néhémie Mwilanya.
C’est l’aboutissement d’un long marathon des discussions entre les délégués de CACH et du FCC ponctuées des interventions salvatrices de Joseph Kabila et de Félix Tshisekedi. Un long temps d’échanges qui a donné libre court à n’importe quel diagnostic du problème à l’origine des bloccages supposés. Les uns accusaient le FCC de vouloir s’arroger trop de postes et les autres estimaient que c’est le CACH qui voulait plus de postes que ne lui permettait son poids parlementaire en dépit de la constitution de la coalition CACH-FCC. Certaines langues mêmes misaient sur les suspicions d’ingérence de l’Occident qui veut s’assurer que les immunisés contre l’impérialisme n’occupent pas les têtes des ministères auxquels il s’intéresse par rapport à ses intérêts inavoués en RDC.
La longue attente de la sortie du gouvernement Ilunga Ilunkamba a eu, pour effet, entre autres, de laisser la RDC être administrée par un gouvernement démissionnaire qui n’expédiait que les affaires courantes, empêchant ipso facto la venue des investisseurs, certaines nominations au niveau des entreprises du portefeuille de l’Etat, le fonctionnement normal de l’Etat pour une meilleure marche des secteurs de vie nationale.
Formulons le vœu que cette fois-ci c’est la bonne et que les acteurs concernés par la sortie de cette équipe gouvernementale ne vont plus abuser de la patience des Congolais et tiendront compte, non pas de leurs perspectives singulières, mais des intérêts de la nation toute entière qui passent par l’opérationnalisation d’une équipe exaécutive nationale au meilleur délai.
Samy BOSONGO