RDC/FAVORIS DES GOUVERNEURS : L’INSTITUT « LES POINTS » PRÉCISE

L’Institut des sondages « Les Points » a publié en début de semaine un rapport de sondage sur les préférences des Congolais à propos des Gouverneurs de provinces qu’ils souhaitaient voir élus par les députés provinciaux. Cet exercice avait été réalisé dans les chefs-lieux des provinces qui abritent les différentes assemblées provinciales. Ce rapport dégageait 10 candidats favoris sur dix provinces différents. Cependant, au terme des scrutins de mercredi 10 avril, seulement trois (3) de ces 10 favoris ont été effectivement élus, à part celui du Sankuru où l’élection n’a pas eu lieu.

Cet écart entre les résultats des votes et les préférences exprimés par le souverain primaire suscite des interrogations, d’une part, sur la crédibilité éventuelle du sondage même et, d’autre part, sur l’adéquation entre le vote exprimé sur base des consignes politiques et les vraies attentes du peuple. Même si celui-ci n’a pas voté mais plutôt ses élus qui sont les députés provinciaux censés faire la volonté du peuple.

Interrogé sur cette situation, le Directeur général de l’Institut de sondages « Les Points », Frédéric Panda, rappelle d’abord qu’il était clairement précisé dans le rapport de sondage publié que les préférences exprimées étaient celles de la population, représentée dans l’échantillon qui avait été constituée, qui est le mandant des électeurs qu’étaient les députés provinciaux. « Ceux-ci, a-t-il fait savoir, sont censés traduire en actes les attentes de la population au niveau des institutions ».

Le sondage, a-t-il indiqué, est un travail scientifique qui obéit à certaines techniques pour coller le plus précisément possible aux aspirations ou à l’expression des sondés dont il (sondage) représente la photographie. Si, pour le cas sous examen, il s’observe cette différence entre les attentes de la population et le vote des grands électeurs, il faut alors interroger ceux qui ont voté pour savoir s’ils l’ont fait en âme et conscience, c’est-à-dire suivant les attentes de la population, ou s’ils ont obéit aux consignes de vote de leurs états-majors politiques. Plus loin, poursuit le DG de « Les Points », il faudra chercher à savoir si, au moment du casting pour le choix des candidats, ces états-majors politiques ont tenu compte de l’opinion publique sur les candidats proposés à l‘élection des gouverneurs. Dans ce pays, poursuit-il, l’on a trop l’habitude de lire les sondages selon les perceptions et les attentes politiciennes. Cette posture fait passer à côté de ce que peut apporter ce genre d’études qui, sous d’autres cieux, dictent la conduite des acteurs politiques, surtout dans la conduite des affaires publiques ; et cela est malheureux.

En attendant, Frédéric Panda constate qu’après ces élections, il se trouve un certain nombre de cas qui n’ont suscité aucun enthousiasme public pour indiquer que certains des élus ne sont pas ceux que la population attendait pour présider aux destinées de leurs entités. Il espère, cependant, que dans l’exercice de leurs fonctions, les nouveaux élus, attendus ou pas par la population, prendront la mesure de la situation pour s’attacher aux attentes réelles de la population en vue de les satisfaire, et non faire les quatre volontés de leurs géniteurs que sont les électeurs (députés provinciaux).

JEK

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