Après RFI qui a exploité un article d’un lointain journal burkinabè contre Félix Tshisekedi, c’est autour du journal belge en ligne lalibreafrique.be et son serial killer Hubert Leclercq d’exploiter un vieux rapport d’enquête de l’Ong américaine The Sentry pour ouvrir un front contre Joseph Kabila dans une affaire de main basse sur le réseau bancaire congolais. Objectif des deux opérations de com’ : faire imploser la coalition FCC-CACH en mettant une pression psychologique sur le chef de l’Etat congolais pour le pousser à se séparer de Kabila qui est discrédité à souhait.
Il était comme écrit que la coalition FCC-CACH ne prendrait pas corps tant que les intérêts occidentaux n’y trouveront pas leur compte. Déjà, on savait que la simple survivance de Joseph Kabila dans l’arène politique congolaise, de surcroit avec une majorité parlementaire plutôt insolente à leur goût, ne pouvait que donner des insomnies dans certaines administrations et officines politico-affairistes occidentales. Mais cette coalition « de malheur » est manifestement venue provoquer carrément une hystérie quasi collective, mais aussi lever des boucliers outre méditerranée et outre atlantique.
Répartition des postes ministériels entre FCC-CACH : le casus belli des occidentaux
La confirmation du scellage de cette coalition FCC-CACH, voici quelque dix jours, par la finalisation de la répartition des responsabilités au sein du gouvernement, a, en effet, fait voler en éclats le dernier rempart d’espoir qui subsistait encore en Occident où tout était mis en œuvre pour que Kabila et Tshiskedi ne s’unissent pas. Les escarmouches observées voici quelques temps dans ce ménage étaient l’unique file qui sous-tendait un tel espoir, mais à présent que les négociations de Mbuela Lodge viennent de donner un tournant décisif dans la gestion concertée des affaires publiques, les officines politico-affairistes, et même certaines administrations occidentales sortent l’artillerie lourde pour le faire voler en éclats.
Impensable, dit-on là-bas, que Joseph Kabila, par exemple, détienne certains ministères auxquels ils ne souhaitaient surtout pas le voir, particulièrement celui des mines par où ils espéraient faire réviser le nouveau code minier. Le mur souverainiste de Kabila fait donc si mal ! Mais à tort, puisque les gestionnaires des affaires publiques aujourd’hui sont plus que déterminés à travailler pour la patrie et non plus pour les partis.
Ainsi donc, sans s’avouer vaincus, les Occidentaux multiplient des stratagèmes afin d’énerver le dispositif de la coalition pour faire écrouler l’édifice. Tout passe ainsi par la communication.
Hier, c’est Félix Tshisekedi qui a fait l’objet d’une attaque en règle sur son orgueil et son amour propre à travers une revue de presse de RFI spécialement montée pour cette fin, à savoir : le pousser à se défaire de la coalition avec Kabila. La radio française a délibérément choisi d’amplifier des extraits d’un article tiré d’un journal burkinabè trop éloigné de la politique congolaise pour en maîtriser les vraies réalités. Une analyse quantitative de la taille de cet extrait et son positionnement par rapport à tant d’autres médias exploités dans ladite revue de presse ne laisse aucun doute sur le calcul délibéré visant à faire mal sans se salir les mains. Ce sont les africains qui se rentrent dedans, se gausseraient-on dans les rédactions de la radio dite mondiale.
En effet, qu’y a-t-il de mieux qu’un journal aussi lointain, certainement subventionné par des subsides français comme il en est le cas d’autres titres en Afrique de l’Ouest, pour donner de l’effet à un tel coup comme avec une balle trafiquée pour causer le plus de dégâts possible sur la cible !? Il fallait donc que RFI y mette de sa charge d’audience pour donner de l’effet à ce mot « potiche » désignant Félix Tshisekedi afin d’en faire une risée de la coalition avec Kabila.
Après RFI qui a traité Fatshi de Potiche Kabila dépeint comme un banquier véreux
Il n’y a pas mieux (ou pire, selon les cas et l’intention) qu’une com’ bien empoisonnée pour mettre le feu à des sentiments, dirait-on.
Et ce n’est pas tout. Ce mardi matin, ce dispositif communicationnel vient se compléter avec une nouvelle charge venue, cette fois-ci, des USA avec un transit sur Bruxelles à travers lalibreafrique.be. Rien de mieux qu’un lointain ancien comédien, George Clooney, reconverti dans le lobbying, pour lui faire porter la charge d’une enquête de son Ong The Sentry – une de ces nombreuses qui pavent la croisade occidentale anti-Kabila – pour discréditer le partenaire de Félix Tshisekedi tout en augmentant la pression sur lui avec le même objectif : rompre avec Joseph Kabila.
Ironie du sort? Le mot « Sentry » qui compose la dénomination de l’Ong du du comédien Clooney (pas loin de clown, décidément!) est le nom de personnages de fiction créés par le scénariste Stan Lee et le dessinateur Jack Kirby dans l’Univers de Marvel de la maison d’édition Marvel Comics. Drôles de coïncidences assez comiques, mais, bon, passons…
Une enquête datée de mai 2019 dont on publie la version française plus de trois mois plus tard à un moment aussi suspect que la confirmation de l’alliance FCC-CACH, il n’y a, en effet, rien de mieux pour mettre une pression avec un message clair ciblant essentiellement « le peuple d’abord » en ces termes, du moins substantiellement : « Voici l’homme que Félix Tshisekedi a choisi pour convoler en justes noces dans le gouvernement. Un homme à qui il a cédé les finances et les mines, et qui est en train de vouloir faire main basse sur le secteur bancaire congolais qui loge des comptes des institutions publiques que Kabila va utiliser à sa guise »
Objectif : amener Fatshi à se séparer de Kabila et ainsi mettre fin à la coalition FCC-CACH
Un message subliminal de nature à mettre le feu à la rue en provoquant l’ire des extrémistes de l’acabit de Fils Mukoko et autres.
Tout, dans ce dossier mis sous la plume de Hubert Leclercq, est concocté pour donner l’effet escompté d’une tel com’. D’abord le journaliste lui-même, connu comme le serial killer des lobbies du genre de The Sentry et au service de leurs besognes depuis des années contre Joseph Kabila. Le même Leclercq qui, ces quatre dernières années, aura été le baby setter et le tueur à gage médiatique de Moïse Katumbi qui le trimballait aux quatre coins du monde dans son jet privé pendant son exil.
Pour faire plus incisif, l’article en ligne de Hubert Leclercq est truffé de liens de précédents articles pour renforcer l’effet dévastateur en insinuant, notamment, des relations de Kabila avec des milieux de terroristes. Très gros, quand même, pour cet ancien Président congolais qui a longtemps dénoncé la présence des terroristes à l’Est de son pays sans susciter le moindre intérêt en Occident jusque quand ces terroristes se sont eux-mêmes manifesté après son départ des affaires…
Ensuite les sociétaires mêmes de George Clooney, tel que John Prendergast, co-fondateur de The Sentry. En effet, qu’y aurait-il de mieux qu’un ancien activiste américain anti-corruption et des droits de l’homme, de surcroit ancien Directeur des affaires africaines au Conseil de sécurité nationale, pour donner quelque crédit à ce genre d’opérations de mise à mort ?
Ce n’est pas tout. Qui d’autres ? John Dell’Osso, bien sûr ! L’enquêteur en chef qui a supervisé tous les derniers rapports de The Sentry contre Joseph Kabila et sa famille. Des enquêtes produites toutes dans des périodes particulièrement suspectes qui coïncidaient curieusement avec certaines échéances politiques déterminantes. Et des enquêtes qui ont fait l’objet de très larges médiatisations avec, en pointe, sieur Dell’Osso qui caracolaient sur les antennes et les plateaux des médias occidentaux qui arrosent largement l’opinion nationale congolaise. Comme aujourd’hui encore…
Comme avec Kasa-Vubu en 1960 et 1965, Tshisekedi le minoritaire sollicité contre Kabila le majoritaire…
Aujourd’hui encore, le même manège reprend avec sensiblement les mêmes acteurs arrimés aux mêmes lobbies occidentaux avec les mêmes méthodes et stratégies de communication par arriver à soumettre les dirigeants congolais et les orienter vers leurs propres intérêts. Aujourd’hui l’assaut se concentre sur la coalition FCC-CACH et la bataille se déroule aux portes mêmes du prochain gouvernement dans le but d’empêcher son entrée en fonction.
Lire également : http://congovirtuel.org/rapport-the-sentry-nouvelle-bataille-conquete-de-rdc/
Ces moments rappellent de façon troublante les moments de la gestion avortée du gouvernement Lumumba en 1960 et de l’entrée en fonction manquée de Moïse Tshombe en 1965. Travaillant sur le minoritaire Kasa-Vubu, les mêmes lobbies occidentaux lui mirent dans la tête de se passer de Lumumba pourtant majoritaire au Parlement et l’on sait ce qu’il en advint. En 1965, les mêmes lobbies revinrent à la charge sur le même minoritaire pour tenter d’imposer un Premier ministre à la majorité parlementaire acquise à Moïse Tshombe, et l’on sait ce qu’il en advint : Mobutu prit le pouvoir pendant 32 ans avec l’appui de ces mêmes manipulateurs.
Aujourd’hui encore, Félix Tshisekedi, cible des manipulateurs occidentaux, est la partie minoritaire à la coalition FCC-CACH. C’est justement sur lui que se concentre tous les assauts manipulateurs. CQFD…
Jonas Eugène Kota