MACHINE A VOTER : DÉBANDADE GÉNÉRALISÉE A L’OPPOSITION

L’Udps descend de la barque du combat contre la machine à voter, décide de ne plus marcher ce jeudi et regarde désormais de loin les conciliabules à l’étranger sur la désignation d’un candidat commun de l’opposition ; le CLC qui suspend sa sensibilisation contre la même machine et décide de s’y exprimer ce même jeudi devant la presse, etc. Autant de situations et tant d’autres qui rendent le mot « débandade » un simple euphémisme.

La marche de l’opposition ce jeudi aura-t-elle lieu ? La question mérite de se poser au regard de la discorde qui s’installe parmi ceux-là même qui ont convoqué cette manifestation pour exprimer leur rejet de la machine à voter. Sans détour ni fards, l’Udps vient de signifier clairement qu’elle irait aux élections avec ou sans machine à voter. Elle a déclaré aussi qu’elle ne voyait aucune opportunité à la marche à laquelle elle ne prendra pas part.

Ce même jeudi à 10 heures, le CLC convoque la presse pour s’exprimer au sujet de la même machine à voter. Lancée le 7 octobre, la sensibilisation du CLC contre cet outil de vote a été suspendue dimanche dernier par la hiérarchie de la Cenco.

Autant de revirements de position qui ont littéralement pris de court les autres alliés. Et vite, l’on a senti de l’eau dans le gaz surtout entre l’Udps et l’Unc dont les membres se livrent à des gémonies à travers les médias. Lundi sur Top Congo, Jean Marc Kabund ne s’est pas montré tendre envers ses partenaires, au point que son correspondant de l’Unc, Me Mayo Mambeke, est allé donner de la répartie ce mardi.

Pendant ce temps, le groupe Ensemble de Moïse Katumbi se montre plus que radical au moment où le Mlc évite de tenir un discours solitaire, tandis que les autres forces politiques écartées du groupe des 7 (candidats à la présidentiels validés et invalidés) mènent leur croisade au petit bonheur la chance.

Pendant ce temps, dans les rangs des militants, l’on perçoit un désarroi qui confine à la débandade. Les réactions dominantes sont à la déception généralisée. Une situation qui vient compliquer toute forme de lisibilité des vraies intentions et de la détermination de l’opposition à s’organiser pour gagner les élections. Déjà le discours du candidat et du programme communs est relégué au second plan.

Dès le départ, les observateurs ne payaient pas chers cette équipée de l’opposition qui était partie sur des bases de divergences profondes. La mise à l’écart de certains candidats est venue renforcer ces divergences en radicalisant les invalidés qui, désormais, se sont renforcé dans leur extrémisme. Pour ceux-ci, en effet, l’option est de tout faire pour que ces élections ne se tiennent pas afin de créer les conditions d’une reconsidération du processus électorale par des négociations politiques.

En face, les candidats validés subissent indirectement les pressions de ce camp de l’exclusion et tendent à ne plus savoir quelle démarche emprunter en définitive. Sauf peut-être l’Udps qui prétend avoir (re)trouvé son chemin. Déjà au lendemain de la validation et invalidation des mandats à la Ceni, Jean Marc Kabund, un tantinet taquin, faisait remarquer à quelques militants en face de lui combien la ville était calme. Ce qui n’aurait pas le cas si, selon lui, c’est Félix Tshisekedi qui avait été invalidé…

JEK

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