122 Ong et associations de la société civile de la grande province cuprifère exigent un audit sur le programme des 100 jours du chef de l’Etat, l’affaire de 15 millions Usd de rétro-commissions et d’autres dossiers financiers qui défraient la chronique, et pas seulement l’affaire des 200 millions de la Gécamines. Le Katanga étant le poumon économique de la RDC, cet appel est à prendre au sérieux…
Alors que la rue kinoise gronde au sujet du calvaire dû aux sauts-de-mouton et de la destination donnée aux fonds publics pour leur construction, d’autres congolais apportent de leur voix pour exiger toute la lumière dans ce dossier en particulier et, en général, sur l’exécution du programme de 100 jours du chef de l’Etat et, carrément, ce qui est fait de l’argent de l’Etat. L’une de ces voix des Congolais vient de se faire entendre du Katanga à travers un regroupement de 122 Ong.
Le 4 février dernier à Lubumbashi, en effet, ce groupe d’Ong a rendu public une déclaration pour faire état de sa préoccupation quant à la gestion qui est faite des finances publiques et exiger des comptes. Tout part de l’affaire de 200 millions de dollars de la Gécamines qui fait couler de l’encre et de la salive. Les observateurs considèrent, depuis le début de cette affaire, que celui-ci n’a pour but que de remettre à genoux ce géant minier congolais qui a réussi à réviser toutes ses joint-ventures conclues du temps des guerres et qui permet aujourd’hui au pays de vivre de ses ressources minières. Dans ce coup, Albert Yuma, PCA de la Gécamines, est l’homme à abattre puisqu’étant le pivot de la renaissance de cette entreprise et l’un des soldats congolais qui se sont battus pour la révision du code minier.
La société civile du Katanga se dit sereine sur ce dossier et fait confiance à la justice qui s’en charge. Elle réclame, cependant, que l’on mette autant d’intérêt sur bien d’autres dossiers relatifs aux finances publics. Dans leur déclaration du 4 février, les acteurs sociaux du Katanga disent attendre avec patience les conclusions de ce dossier de 200 millions Usd tout en exigeant le même intérêt sur d’autres dossiers financiers comme celui des Usd 15 millions de rétrocession sur les prix des produits pétroliers.
Même exigence sur la nécessité d’un audit sur les dépenses dans la réalisation du programme d’urgence des jours du chef de l’Etat, en particulier le marché des sept sauts-de-mouton à construire à Kinshasa. « Nous, organisations de la société civile, demandons l’évaluation de l’exécution budgétaire du programme de 100 jours du Président de la République », peut-on lire dans la déclaration qui poursuit : « Nous voulons savoir : combien étaient prévus pour financer les projets de 100 jours ? ces projets ont-ils épuisé les 1 milliard laissé dans le trésor public avant l’alternance ? »
Et de cogner encore : « Nous demandons aussi que tous les dossiers obscures et sombres financièrement, notamment les 15 millions Usd, le dossier des 100 jours, soit justifiés, tout en recommandant à la justice de s’occuper de ces dossiers de la même manière qu’elle s’occupe des dossiers de la Gécamines ».
La voix du Katanga donne ainsi une nouvelle dimension à toutes ces affaires qui ternissent la gestion de la chose publique et augure des lendemains décisifs sur la soif du peuple de savoir ce qui est fait de ses finances. Ceci est d’autant plus certain que le Katanga est le poumon économique de la République démocratique du Congo.
Wait and see…
JEK