Étonnant, tout de même ! Que des partis censés avoir pignon sur rue comme le MLP, l’ARC, le PDC, l’UNAFEC, le MLP, l’UNADEF, ou encore l’ADURE, le CONADE, la SCODE le MSR, le MPCR, Envol, le PLD, le PND, l’UDA Originelle (pour ne citer que ceux-ci parmi les plus connus- avec presque tous, leurs leaders présents, que toutes ces formations politiques – au moins 30 – et des associations réunies autour d’une même plate-forme soient incapables de réunir plus de 10.000 personnes dans la capitale, soit en moyenne 300 personnes par parti politique, cela pose bien problème.
« Ensemble », regroupement politique portant la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle, a eu son baptême du feu le 9 juin dernier sur la désormais mythique place Sainte Thérèse à Ndjili, dans le district de la Tshangu. Mythique surtout pour l’opposition qui a fait de ce lieu et de ce district son fief, et ses manifestations ici son baromètre politique. De l’affluence de ce lieu lors d’un meeting dépend l’influence et l’aura de quiconque s’y produit.
Le 9 juin dernier, « Ensemble » devait connaître se heure de triomphe pour se mettre en confiance, malgré les tourments judiciaires et de nationalité de son champion. Et pour les moyens nécessaires, il y en avait bien. Trois podiums et pas dans la camelote ; sonorisation longue portée, écrans géants et connexion internet, etc. ; bref, le hitech nécessaire pour un grand jour à ne surtout pas manquer.
C’est en tout début d’après-midi que les cadres du mouvement commencent à affluer pour rejoindre ceux des militants qui s’y trouvaient déjà. Presqu’en milieu d’après-midi, c’est Delly Sesanga, Secrétaire général mais non moins le plus jeune des sociétaires, qui débarque, donnant ainsi le go de la manif’.
Seulement 10.000 militants
Slogans et interventions peuvent alors se multiplier pour électriser la place. De l’électricité qui décuple d’intensité surtout à la faveur de la puissance de la sono. Pour la simple et bonne raison que malgré le temps et les moyens mis pour l’événement, « Ensemble » n’aura pas fait montre d’une foudre de guerre. Sur les trois terrains qui se succèdent en ce lieu, la plate-forme n’a pas su en remplir plus d’un seul. Et les témoins présents les plus objectifs n’auront pas dénombré plus de 10.000 personnes.
Pour tout impact, on ne notera que le battage multimédia favorisé aussi par la curiosité que suscite toujours, dans l’imaginaire politique congolais, les nouveaux venus sur la scène.
Etonnant, tout de même ! Que des partis censés avoir pignon sur rue comme le MLP, l’ARC, le PDC, l’UNAFEC, le MLP, l’UNADEF, ou encore l’ADURE, le CONADE, la SCODE le MSR, le MPCR, Envol, le PLD, le PND et l’UDA Originelle (sans oublier ceux qui sont les moins connus) avec presque tous, leurs leaders présents, que toutes ces formations politiques – au moins 30 – et des dizaines d’associations réunies autour d’une même plate-forme soient incapables de réunir plus de 10.000 personnes dans la capitale, soit en moyenne 300 personnes par parti politique, cela pose bien problème. Pierre Lumbi, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Christophe Lutundula, Adam Bombole, José Endundo, Jean Bertrand Ewanga, Claudel Lubaya, Pierre Pay-Pay, Christian Mwando Nsimba, Jacky Ndala, Vano Kiboko, Delly Sesanga et les autres, même leur champion Moïse Katumbi, n’auront donc drainé chacun que 750 personnes pour un meeting voulu de toutes les démonstrations.
L’on voit donc clairement qu’il y a bien une différence entre le vrai poids politico-sociologique qui se forge et se vit, le poids médiatiques qui s’achète ou encore le poids diplomatique qui ne déteste pas non plus les billets verts. Bien normal qu’en fin d’après-midi chacun des curieux (ils seraient bien loin d’être des militants) soit reparti tranquillement, sans aucune bousculade.
Retour sans grand gain en termes de message de ce meeting qui a connu une cacophonie de communication avec cette multiplicité d’interventions en ordre dispersé, à l’instar de celle de l’homme du jour, Moïse Katumbi qui interviendra presque sans être annoncé au moment où Gabriel Kyungu était appelé au micro. Le même Kyungu, « baba wa Katanga », placé au centre de la mobilisation et qui est reparti sans prendre la parole.
Les observateurs, les vrais et objectifs, apprécieront… objectivement.
PDM