Spectacle stupéfiant vendredi 6 décembre 2019 au quartier dit « Baramoto », non loin de l’ISTA et à un jet de pierre de l’aéroport de Ndolo. Trois (3) policiers de roulage affecté au réglage de la circulation routière pour brasser le flux automobile entre l’avenue Poids Lourds et cette partie de Ndolo en passant par le chemin de fer, dans la commune de Barumbu, ont été brutalement arrêtés pour avoir (justement) « commis l’erreur » d’y intervenir pour juguler les bouchons.
Cela fait, en effet, plus de trois mois que, dans le cadre du programme de 100 jours d’urgence du Chef de l’Etat, l’OVD a fait réaliser des travaux de chaussée et d’ouvrages d’art pour fluidifier la circulation dans ce secteur connu pour le volume de la circulation routière. Un tronçon routier de plus ou moins 20 mètres et un petit pont en béton de 7 mètres ont été réalisés à cet endroit pour faciliter la circulation.
Cependant, depuis l’achèvement des travaux voici trois mois, ce tronçon est toujours fermé à la circulation. Motif : le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, doit d’abord procéder à leur inauguration. Pendant ce temps, tous les agents de roulage à cet endroit sont systématiquement pris à partie par les usagers de la route (publics comme privés) et leurs passagers (parents, élèves, étudiants, commerçants, fonctionnaires, etc.) qui se plaignent de cette situation. A deux ou trois reprises, des étudiants de l’ISTA à côté, connus pour leur sang chaud, ont menacé de lever toutes les barricades du chantier pour ouvrir ce tronçon à la circulation.
Las de ne pas savoir faire correctement leur travail, les trois policiers de roulage ci-haut évoqués n’ont trouvé mieux que de prendre leur courage en main et lever ces barrières au grand soulagement des usagers. Mal leur en a pris, puisque dans les minutes qui ont suivi et après qu’ils ont laissé passer seulement quelques véhicules, une escouade militaire, conduite par un Général des FARDC, a débarqué sur les lieux pour procéder à l’arrestation des trois policiers téméraires dont le crime a été de mettre en service un tronçon routier achevé depuis trois mois, mais non ouvert à la circulation au motif que le Chef de l’Etat devait d’abord l’inaugurer.
A Baramoto comme à Ndolo, les commentaires vont bon train pour essayer de trouver une justification à cette arrestation en béton pour un bout de béton, parce que des policiers (très rares) à la conscience en béton ont voulu juguler des bouchons en béton… (Dossier à suivre)
JEK