A L’IDENTIFICATION DU VRAI « PANTIN »…

Le débat sur l’identification du vrai pantin entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu est lancé dans l’aréopage politique congolais depuis que, dans un tweet du 5 mars 2019 attribué à Fayulu et non nié par Lamuka, plateforme conjoncturelle et électorale à laquelle appartient le candidat N°20 au dernier scrutin présidentiel, le successeur de Joseph Kabila a été traité de « pantin ». Du côté de Lamuka, on persiste et signe que ce tweet ne traduit que ce qui est réclamé à travers la campagne pour la vérité des urnes dans la mesure où, selon les sociétaires de cette plate-forme, c’est Fayulu qui a gagné le scrutin présidentiel du 30 décembre 2018 et que Félix Tshisekedi a été proclamé lauréat par une intervention de Joseph Kabila qui reste le seul maître du pouvoir en RDC. Quant au camp Cap pour le changement (Cach), on soutient en son sein que le « pantin » c’est Fayulu, car il ne fait rien sans qu’il demande l’avis de vrais dirigeants de Lamuka. Allusion à coup sûr faite à Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.

De l’avis des observateurs, Martin Fayulu crée la diversion en s’efforçant malignement d’occulter sa vraie identité de « pantin » qu’il est en réalité, non par rapport à Joseph Kabila, mais par rapport aux impérialistes occidentaux. En effet, pour ces observateurs, Fayulu a été préféré à Vital Kamerhe ou à Félix Tshisekedi au moment de la création de la coalition Lamuka et lors de la  désignation du candidat unique de l’opposition radicale parce qu’il était le seul capable de bien porter le projet apocalyptique de bloquer la tenue des élections de fin décembre 2018 soit pour engager la RDC dans la voie de la transition durant laquelle tout devrait être fait pour ramener à la course à la présidence Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, soit, en cas de succès à la présidentielle, réhabiliter le code minier de juillet 2002 élaboré par la Banque mondiale et simplement promulguée par J.Kabila, code grâce auquel les investisseurs miniers profitaient, plus que les Congolais, des richesses minières de la RDC.

A la promulgation du nouveau code minier équilibré en faveur des Congolais en mars 2018, les 7 géants miniers qui représentent 85 % de la production minière congolaise dont Glencore, le géant suisse,  ont formé, selon leurs propres dires, une coalition appelée « Mining production initiative» dont l’objectif brandi et avoué est d’empêcher l’application du nouveau code minier. Voire, à en croire le Professeur historien Elikya Mbokolo, lors de la négociation de Geneve en novembre 2018, suite à laquelle Martin Fayulu a été choisi comme candidat unique, le local qui était à côté de la pièce où cet accord s’était négocié était occupé par les représentants des grandes entreprises canadiennes, nord-américaines et européennes.

Ainsi donc, s’il avait gagné le scrutin présidentiel, Martin Fayulu aurait exécuté un plan non conçu par lui, mais par ces lobbies miniers aux dépens des Congolais. Et d’un point de vue géopolitique, une marionnette est un valet qui applique les oukases de ceux qui l’ont placée au pouvoir, sinon ils la démettent de ses fonctions. C’est donc tromper l’opinion que de présenter Félix Tshisekedi comme un président pantin vis-à-vis de Joseph Kabila. S’il l’était, on n’assisterait pas à la résistance du camp Fatshi face à la question de nommer un Premier-ministre issu du Front commun pour la Congo que dirige Joseph Kabila. Fayulu montre qu’il est aigri contre Félix Tshisekedi qui occupe un poste qu’il convoite et pour l’occupation duquel il a accepté d’être le « pantin » ou la marionnette de lignée pure des impérialistes occidentaux notoires. Le tweet n’est autre chose qu’une manifestation de la haine et de la jalousie que Fayulu porte à Félix Tshisekedi parce qu’il occupe un poste qu’il voulait et veut à lui.

Samy BOSONGO Abisa

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