LA MENACE DE GUERRE CONTRE LA RDC SE PRÉCISE

Dans l’une de ses adresses aux signataires de la charte constitutive du Front Commun pour le Congo (FCC), Néhémie Mwilanya, Directeur de cabinet du Président de la République, les avait prévenus contre les plans d’agression qui se trament contre la RDC. « Le Congo fait l’objet de la convoitise des lobbies maffieux et impérialistes », les prévenait-il, indiquant clairement que « nous sommes aujourd’hui dans une logique de guerre ; une guerre contre des monstres invisibles ».

Aujourd’hui, ces propos tendent à trouver des justifications avec la sortie du bois de tous ces acteurs qui ne font plus mystère de tous ces plans de déstabilisation de la RDC ou de conquête du pouvoir par des voies extra-électorales. Aussi bien dans la diaspora congolaise quand parmi certains acteurs politiques de l’intérieur, sans oublier les lobbies politico-affairistes, des journalistes et tous ceux qui se sont fait spécialiste ès RDC, le discours ambiant est à cette sorte de tentative d’effarouchement ou d’intimidation des Congolais dans une démarche de soumission pour imposer les visions occidentales et parvenir clairement à un leadership de leur choix.

Les réseaux sociaux grouillent, en effet, de ces discours, et des diplomates, même à partir de Kinshasa, ne se voilent plus la face pour instiller la terreur par des propos du genre « si Kabila se présente aux élections pour un nouveau mandat, ce pays va sombrer dans un chaos de nature à déstabiliser toute la région d’Afrique centrale ». Même des officiels de certains pays voisins de la RDC agitent cet épouvantail, contribuant ainsi à faire infléchir les Congolais pour leur imposer des schémas et des choix qui ne répondent qu’aux visées de ceux qui les entretiennent.

Ces initiatives sont, malheureusement, repris en échos par certains congolais et une certaine classe politique congolaise dont les leaders se font carrément les valets de l’impérialisme et de cette nouvelle forme de mainmise sur la RDC par le contrôle du pouvoir en perspective. Des officines politico-affairistes ne cessent de monter en régime de fonctionnement pour multiplier ces pressions indirectes pour semer la psychose d’une déflagration concoctée. Et il n’y a pas à aller par quatre chemins pour comprendre cette agitation en Occident où l’on s’impatiente de connaître le sort de Moïse Katumbi qui a annoncé son retour pour le nième fois, mais qui se trouve empêtré dans des affaires qui hypothèquent le sort de ses ambitions.

L’on sait déjà que les katumbistes et leurs soutiens occidentaux ont décidé qu’il n’y aura pas d’élections sans Katumbi et l’on signifié à haute et intelligible voix. A Kinshasa, d’autres voix relaient ce discours pour en rajouter à la pression et au chantage à la paix. C’est le cas, notamment, de Martin Fayulu ou du Dr Denis Mukwege qui navigue désormais entre la médecine et la politique active. En Occident où il se rend régulièrement, le « réparateur des femmes » fréquentent désormais plus les milieux politiques que le monde médical.

Pourtant, comme l’indiquait encore Néhémie Mwilanya, « les élections en perspective sont des élections congolaises pour les Congolais dans l’optique d’élire les dirigeants congolais ayant l’amour de la patrie comme exigence de premier ordre. Ce ne sont pas les élections de Didier Reynders, ni de George Soros, encore moins de Herman Cohen ou encore de Nikki Halley, Emmanuel Macron, etc. ». L’on comprend, dès lors, pourquoi le Gouvernement congolais a choisi de se passer des contributions étrangères pour financer les élections. Ce choix se justifie aujourd’hui par cette tendance étrangère à prendre le contrôle de ces élections avec une forte propension à suggérer et même imposer un nouveau leadership sans que les urnes n’aient dit leur fin mot.

Aux Congolais donc d’ouvrir l’œil et le bon…

Léon Kroegell

(Correspondance particulière de Bruxelles)

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