En se plaignant de l’intérêt de la justice sur la falsification du passeport de leur champion, Olivier Kamitatu, Sesanga, Kalombo et consorts enfoncent Katumbi en reconnaissant son passeport tout en exigeant qu’il ne soit pas poursuivi au motif que d’autres justiciables en indélicatesse avec la justice ne le sont pas non plus. Une stratégie de victimisation bien étonnante à ce niveau d’ambitions politiques.
Jusque ce mardi 19 juin 2018 au moment où nous mettons en ligne le présent article. Les services consulaires de l’ambassade de la RDC à Bruxelles n’ont pas encore vu venir Moïse Katumbi pour sa demande du nouveau passeport biométrique. Le week-end entre un millier de dénégations, Francis Kalombo avait affirmé haut et fort que Katumbi allait se présenter à l’ambassade dès le lundi 18 juin qui, cependant, est déjà dépassé.
En attendant, et en vain, les avoués de l’ancien Gouv’ du Katanga se sont escrimés comme des petits diables pour détourner l’attention de la supercherie du passeport falsifié. La talk line voulait que Katumbi ait été victime du retrait de son identité du système. Vains efforts, car la police belge des frontières reste ferme et formelle : la page d’identité du passeport semi-biométrique de Katumbi a été changée.
Et ceux qui connaissent ce genre de pratiques à la ndjiloise ont bien du mal à sortir de leur tête l’image de Francis Kalombno qui, autrefois, était bien rompu en la matière dans le milieu des musiciens qu’il fréquentait. Rideau…
Cependant, de dénégations en dénégations, les thuriféraires de Katumbi finissent par tomber dans le piège du communiqué de l’office du Procureur Général de la République annonçant l’ouverture d’une information judiciaire sur ce dossier. Pour l’essentiel, Olivier Kamitatu, Francis Kalombo, Mumba Gama et les autres ne font qu’enfoncer leur champion sous prétexte de le dédouaner lorsqu’ils tentent une comparaison suicidaire entre cette infraction de falsification d’un passeport et d’autres infractions en reprochant à la justice sa célérité à se saisir du dossier Katumbi alors que d’autres dossiers trainent et courent.
Comme on l’a toujours dit, l’infraction est individuelle et aucun cas, sauf jurisprudence ne peut être traité en fonction de l’autre. Ce qui est clair qu’en usant de ce genre d’arguments, leurs auteurs ne font que passer aux aveux pour reconnaître qu’effectivement, Moïse Katumbi s’est rendu coupable de falsification de son passeport et exigent qu’il soit exempté des poursuites qui s’imposent parce que d’autres coupables sur d’autres infractions ne sont pas poursuivis.
Prosaïque, tout de même, pour un candidat aux plus hautes fonctions de l’Etat qui se rende coupable à répétition de ce genre de larcin peu honorables. On a encore frais en mémoire le plagiat du projet de société de Tshiani, autre candidat Président de la République. On se rappelle aussi du plagiat de la dénomination du regroupement de Jean-Pierre Lihau. Et on a encore en présence cette lourde affaire de nationalité.
Un amoncellement d’affaires qui pose des interrogations sur les vraies intentions de Katumbi par rapport à ses ambitions, ou encore sur ses stratégies pour arriver à ses fins politiques en cherchant tout le temps à jouer à la victimisation. Intéressante observation que cette dernière lorsqu’on constate que Katumbi s’est constitué un bataillon d’avocats, dont Eric-Dupond Moretti, sans qu’aucun d’entre eux ne se retrouvent là où il devrait se trouver, c’est-à-dire au prétoire pour défendre la cause de leur client. Les affaires s’amoncellent donc, pendant que les avocats se bousculent plutôt devant les médias pour se livrer à des dénégations de desperados au moment où lui-même Katumbi traine derrière lui toute cette meute qui ne rivalisent en bruits qu’avec les casseroles au pendant qu’il descend allègrement aux enfers.
PDM