Alors que l’on croyait la contrebande révolue à la frontière douanière de Kasulmbalesa dans le haut-Katanga avec le démantèlement de la « base bilanga » qu’exploitaient des militants de l’Udps sous la conduite de Isaac Tshiswaka, c’était sans compter avec l’imagination diabolique de ces contrebandiers. Après bilanga, en effet, ces contrebandiers, pour la plupart les mêmes militants de l’Udps qui étaient avec Tshiswaka sur ce site de la frontière, se sont déplacés et ont repris leurs activités criminelles contre l’économie nationale et les finances.
Des sources sur place rapportent, en effet, à congovirtuel.org que ces contrebandiers opèrent désormais sur les sites frontaliers de Kamalasha, Konkola et kampeko vers Sodimico au nord de l’ancienne « base bilanga ». D’autres opèrent du côté de « Sous station » qui est situé au sud de cette ancienne base. Les anciens/nouveaux contrebandiers opèrent avec la complicité des agents de l’ordre et des militaires dont certains étaient venus de Kinshasa pour démanteler la « base bilanga ».
Cette situation fait l’objet de nouvelles préoccupations du gouvernement provincial qui l’a dénoncé dans le compte-rendu de son conseil des ministres du 17 septembre 2020.
Dans leur mode opératoire, les contrebandiers se font plus discrets et évite toute activités et des insignes politiques sur leurs nouveaux sites. Ils se font aussi discrets à chaque approche d’une patrouille de la DGDA.
Pour leurs nouvelles opérations, les contrebandiers de l’Udps, et d’autres qui profitent de la témérité de ces derniers, travaillent beaucoup plus sur les produits de première consommation qu’ils font passer clandestinement. Il s’agir prioritairement du sucre et de la farine de froment. Un camion de grand tonnage est taxé 300.000 Fc (250$), alors qu’il coûte officiellement 7.500 $ de taxe à la DGDA.
Ce qui étonne le public à Kasumbalesa, c’est de constater que les contrebandiers qui font l’objet d’une traque depuis le démantèlement de Kasumbalesa, et que l’on donnait pour s’être volatilisés, sont les mêmes qui opèrent dans les nouvelles zones de contrebande. C’est alors que se relance la thèse d’une main politico-affairiste qui soutient cette contrebande et qui en tire aussi profit. Une thèse qui se base sur ce discours assez récurrent où des militants expriment des récriminations pour des emplois qui trainent, discours qui était très courant de ce côté-là de Kasumbalesa, comme justifier toutes les dérives déplorées à ce jour.
JEK