Le député national Kakule Mupopolo, élu du territoire de Mambasa, province de l’Ituri, est décédé ce mardi 16 juin à l’hôpital du Cinquantenaire des suites d’un AVC. Selon ses collègues, l’infortuné aurait subi un traumatisme suite au mauvais traitement dont il aurait été victime le 12 juin au Palais du peuple. Il avait alors piqué une crise avant d’être évacué au cinquantenaire où il est décédé le mardi matin.
Kakule Mupololo s’était distingué en février 2020 par son plaidoyer sur l’affaire du viol d’une mineure de 14 ans par un sujet chinois à Mambasa. Malheureusement, alors que le délinquant avec reconnu sa culpabilité, la justice l’avait relaxé et la victime n’a jamais été établie dans ses droits.
Un autre député se dit également traumatisé par la traque dont il avait été l’objet le même 12 juin de la part de personnes circulant à motos avec sa photo. Poursuivi jusqu’à son domicile, il a eu la vie sauve grâce à l’intervention des policiers de garde d’un de ses voisins.
Se disant également traumatisés par l’interdiction qui leur a été faite d’accéder au Palais du peuple, les députés nationaux ont décidé, au cours de la plénière particulièrement mouvementée de ce même mardi, d’interpeller le vice-premier Ministre de l’intérieur pour être éclairés sur les responsables de cette situation. Selon eux, le général Tshinyama en charge de cette opération avait déclaré avoir reçu un ordre verbal de sa hiérarchie pour agir.
Au cours de la même plénière, les députés ont signé un acte de désavoue de leur collègue Jean Marc Kabund qu’ils tiennent pour responsable de cette interdiction qu’ils jugent inadmissible. Loin d’être une motion, selon les signataires, il s’agit d’une démarche politique par laquelle ils expriment leur ras-le-bol face aux agissements de leur collègue, et se disent déterminés à lui barrer la route afin qu’il ne revienne plus jamais au bureau de l’Assemblée nationale. Initié par le député Didier Manara, président du groupe parlementaire PPRD et alliés, cet acte a récolté plus de 200 signatures.
JEK