Chaque jour qui passe apporte des révélations sur la traque dont est victime le Directeur général du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), Patrice Kitebi Kibol M’vul. A la faveur de l’enquête sur la gestion du programme de 100 jours du chef de l’Etat dont le FPI avait la charge d’un portefeuille de 13 projets, des actions ont été lancées pour induire la justice en erreur aux fins de l’arrestation de Kitebi.
Une opération qui intéressait non pas seulement des promoteurs insolvables aujourd’hui traqués par le DG Kitebi, mais aussi de hauts cadres de l’ancienne direction de cette institution financière. On avait cependant oublié le volet politique de l’affaire qui se révèle avec les tractations pour des mises en place dans les entreprises publiques.
Ici il se révèle que les bourreaux de Patrice Kitebi ne se recrutent nulle part ailleurs qu’au sein de sa propre famille politique et plus précisément dans le PPRD. Trois hauts cadres de ce parti politique ont mené personnellement une campagne médiatique de diabolisation de Kitebi dans ce cadre. Il s’agit d’un ancien cadre au sein du bureau Boshab à l’Assemblée nationale aujourd’hui député, d’un ancien ministre de l’environnement aujourd’hui député du Sud-Kivu, et d’un haut cadre du parti ayant perdu les élections législatives et sénatoriales à l’Est.
Le premier d’entre eux, en connivence avec les deux autres, a réuni des journalistes le 2 mars dernier vers 16 heures à l’hôtel Picadili situé au coin des avenues Kasa-Vubu et Oshwe à Kalamu pour leur dicter des arguments à utiliser contre le DG Kitebi avec pour principal « information » son arrestation. Certains de ces journalistes se sont exécutés moyennant 1.000 ou 2.000$. D’autres ont été prudents pour vérifier l’information et ils n’ont pas eu tort.
Aujourd’hui la vérité est que Patrice Kitebi est libre et vaque à ses occupations. Mais les esprits se troublent de voir jusqu’où peuvent aller des sociétaires d’une même famille politique, ramant ainsi à contre-courant des préceptes de leur Autorité morale, Joseph Kabila, qui n’a de cesse de les appeler à la solidarité.
La coordination du FCC et la haute direction du PPRD devrait se saisir de cette affaire pour la tirer au clair afin de préserver la sérénité dans leurs rangs.
JEK