Kinshasa abrite, du 13 au 16 octobre 2018, les travaux du 11ème sommet ordinaire de la grande commission mixte RDC – Afrique du Sud. Les activités ont démarré samedi dernier à la cité de l’Union africaine avec les travaux d’experts des deux pays en présence, notamment, du Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, Jean-Pierre Kambila.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le Secrétaire général congolais à l’intégration régionale, a été marquée par les discours des chefs des deux délégations d’experts qui se sont souhaité un bon travail. Il s’en est suivi la formation de quatre groupes de travail qui ont planché durant le week-end respectivement sur la politique et la bonne gouvernance, la défense et sécurité, l’économie, finances et infrastructures ainsi que le socioculturel et affaires humanitaires.
Ce lundi 15 octobre 2018, les activités sont marquées par la conférence ministérielle qui prépare les documents à soumettre, ce mardi 16 octobre, à la sanction des Président Joseph Kabila de la RDC et Cyrille Ramaphosa de l’Afrique du Sud. Ce dernier à Kinshasa ce lundi même en fin de journée.
Pour rappel, le 10ème sommet ordinaire de la grande commission mixte RDC – Afrique du Sud s’était tenu à Pretoria en juin 2017. A cette occasion, le Président congolais avait fait, à l’intention de son homologue sud-africain Jacob Zuma, le point de l’évolution du processus électoral avant de le rassurer de l’engagement du gouvernement quant à la tenue des élections le 23 décembre 2018 conformément à l’accord de la Saint Sylvestre. Joseph Kabila avait également mis en relief le sens du dialogue qui est permanent en RDC et donc elle constitue un instrument de gouvernance.
Dans le communiqué final qui avait sanctionné leur tête-à-tête, les Présidents Kabila et Jacob Zuma s’étaient félicité du bon aboutissement des négociations politiques qui avaient débouché, notamment, sur la désignation d’un nouveau Premier ministre et la formation d’un gouvernement de large union nationale, ainsi que la consolidation de la démocratie pour baliser la voie vers la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes.
Sur le volet du partenariat économique, l’accent avait été mis sur le projet énergétique de construction du barrage de Inga 3 dont le contrat avait déjà été signé entre les deux pays. Joseph Kabila et Jacob Zuma avaient encouragé les institutions financières africaines à apporter leur concours à la mise en œuvre du projet du Grand Inga dont l’ambition est de fournir du courant électrique à toute l’Afrique.
Inga 3 doit produire, à terme, 4.800 Mw sur lesquels 2.500 Mw sont dédiés à l’Afrique du Sud.
Jonas Eugène Kota