A NEW YORK, LA RDC DOIT PRENDRE SON DESTIN EN MAIN

Ce mardi à l’ONU devant la communauté des Nations, Joseph Kabila Kabange va devoir réaffirmer la RDC dans ses droits (avant tout) comme Nation à part entière parmi les autres Nations à part entière. Le moment va donc être historique en ce que le Chef de l’Etat amène avec lui cette grande première dans l’histoire de la RDC et au cœur de l’Afrique qu’est la confirmation de son engagement à respecter la Constitution de son pays en ne se présentant pas pour un troisième mandat. Moment historique aussi d’affirmer la souveraineté, l’irrévocabilité et l’irréversibilité du processus électoral.

Depuis le 19 septembre 2018, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié les listes définitives des candidats aux élections présidentielles et législatives nationales. Avant cela, la centrale électorale avec publié celles des législatives provinciales. 21 candidats sont ainsi alignés pour la présidentielle, plus de 15.000 aux législatives nationales et 16.000 aux provinciales. Les différents candidats s’engagent soit en indépendants, soit sur le compte des partis ou regroupements politiques.

Cette phase de candidature clos ainsi le gros de la partie essentiellement politique du processus électoral en attendant la campagne électorale proprement dite. Ce moment historique de la démocratie en RDC intervient au moment où le Président de la République, Joseph Kabila, participe aux travaux de la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Cette session est placée sous un thème plutôt existentielle pour les nations, à savoir : « faire de l’ONU une organisation pour tous : une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service de sociétés pacifiques, équitables et durables ». Ce thème libère des sonorités bien particulières pour la RDC qui, ces derniers temps, aura été dans le viseur de certains Etats membres et qui ont tendu à imposer le pays de Lumumba comme un protectorat d’une nouvelle forme de colonisation.

En effet, à la faveur ou sous le prétexte du processus électoral en cours, la RDC a fait et continue de faire l’objet de pressions et injonctions de tous genres jusqu’à donner l’impression que les Congolais seraient soumis à un devoir d’obéir à des objectifs et agendas de certaines puissances. Celles-ci se seraient adjugé le rôle d’assigner un destin aux Congolais, foulant ainsi aux pieds le sacré principe de l’autodétermination des peuples, sans oublier celui de l’indépendance et la souveraineté des Etats sur base des instruments internationaux régissant les rapports au sein de la communauté internationale. L’hégémonie impérialiste sur la RDC s’est faite plus précise sur le processus électoral en cours dans ce pays de Lumumba et Simon Kimbangu, au grand dam des vrais patriotes et nationalités

En réponse à tous ces assauts, le Chef de l’Etat congolais n’a jamais mâché ces mots pour les dénoncer et rappeler aux uns et aux autres ces principes pour réaffirmer l’indépendance de la RDC. Les derniers cas en date aura été, sans conteste, son discours sur l’état de la Nation ainsi que son discours d’ouverture de la troisième conférence minière qui doit lancer l’indépendance économique de la RDC. « Aujourd’hui, notre modèle démocratique a fait ses preuves. Et tous ceux qui tentaient de s’improviser en donneur des leçons l’ont bien compris », notait le Président Kabila avant de souligner, sans détour : « Le Congo n’ayant jamais donné des leçons à personne, il n’est pas disposé à en recevoir dans ce domaine, surtout pas de la part de ceux qui ont assassiné la démocratie dans ce pays et ailleurs sur le continent ». C’était le 19 juillet 2018 au Palais de la Nation.

Joseph Kabila rappelait également que « ce ne sont ni des accusations gratuites et infondées ni des pressions ou menaces inconsidérées, et encore moins des sanctions arbitraires et injustes qui nous détourneront de la voie que  nous nous sommes pourtant tracée nous-mêmes, volontairement et librement. Le cap des troisièmes consultations électorales, fixées en décembre prochain, reste donc maintenu. Notre engagement à respecter la Constitution demeure lui aussi non équivoque ».

Dans cette perspective, il réitérait également l’option du financement exclusif des élections par le Trésor public congolais, cela dans le but « d’affranchir  notre processus électoral des contingences du financement extérieur et, par conséquent, des chantages de tous genres, afin de créer les meilleures conditions pour notre peuple de conférer sa pleine légitimité, à ceux et celles qui sortiront vainqueurs de ces consultations ».

Dans un discours de la même veine, Joseph Kabila signifiait très récemment à Kolwezi que les minerais de la RDC devront désormais profiter avant tout aux Congolais. Cela parce qu’avant d’être un coffre-fort livré à la prédation de tout venant, la RDC est avant tout une communauté d’homme.

 

La RDC face à son destin à New York

C’est donc sous cette posture souverainiste que Joseph Kabila conduit son pays aujourd’hui dans ce qui peut être considérée comme un rendez-vous avec le destin de cette Nation. En se présentant très bientôt à la tribune de l’ONU, c’est devant la communauté des Nations qu’il va devoir réaffirmer la RDC dans ses droits (avant tout) comme Nation à part entière parmi les autres Nations à part entière. Le moment va donc être historique en ce que le Chef de l’Etat amène avec lui cette grande première qu’est la confirmation de son engagement à respecter la Constitution de son pays en ne se présentant pas pour un troisième mandat comme cela lui était soupçonné jusque dans cet hémicycle onusien.

C’est en véritable père de la démocratie que Joseph Kabila est attendu pour confirmer et cimenter l’indépendance et la souveraineté de la RDC. C’est aussi à ce titre qu’il est attendu pour affirmer la maturité du modèle démocratique congolais ; cette démocratie que les Congolais pratiquent par conviction et non par des injonctions. Un moment de vérité aussi, qui aura le mérite de couper court aux combats d’arrière-garde et autres luttes d’influence qui ont conduit la RDC jusqu’aux portes d’une nouvelle guerre de balkanisation pour le contrôle de ses richesses sous le prétexte fallacieux de la quête de la démocratie.

 

Les Congolais également interpellés

Ce moment historique interpelle également, et au plus haut point, les Congolais dans leur dignité humaine et nationale face à la communauté internationale. Tous les regards sont ainsi tournés vers ces compatriotes qui se sont laissés égarés par des chants de cygnes qui leur ont longtemps fait croire au soutien et à la promotion de leurs ambitions. On ne revient plus sur ces acteurs politiques et de la société civile qui, collectivement où individuellement, se sont longtemps fait les agents de l’impérialisme pour déstabiliser leurs pays, consciemment ou inconsciemment.

L’heure est aussi venue pour eux de choisir le camp qu’ils veulent réellement servir entre leurs fallacieuses ambitions, les plans impérialistes et l’affirmation de la RDC en tant qu’Etat indépendant et souverain, et en tant qu’une Nation forte promise à un avenir de grandeur. Chacun a eu le temps, selon ses ambitions, d’élever sa voix pour lacer ses contestations, jusqu’à verser le sang de ses compatriotes au nom d’une démocratie factice sans soubassement de souveraineté, mais au nom des intérêts personnels qui ont poussé les uns et les autres à hypothéquer l’avenir de leur patrie à coups des financements extérieurs.

L’heure est donc venue pour chacun de faire le choix de la patrie pour se racheter et ainsi être à nouveau compté parmi les dignes fils et filles du pays.

Yvon Ramazani

 

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