TSHISEKEDI INAUGURE UN CENTRE DE RECHERCHE AGRONOMIQUE A BUKAVU

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a inauguré, ce mardi 8 octobre 2018 à Kalambo (20 Km de Bukavu au Sud-Kivu) un centre de recherche agronomique ultramoderne dénommé «Président Obasanjo, Campus de recherche de l’IITA ». La cérémonie a connu la participation de hautes personnalités tant nationales qu’étrangères dont le Dr. A. Adesina, Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Paul Kagame et Uhuru Kenyatta, respectivement Présidents du Rwanda et du Kenya ; ainsi que l’ancien Président nigerian, Olesegun Obasanjo. La présence des Présidents étrangers se justifie par la dimension régionale du centre agronomique de Kalambo qui couvre la région des Grands Lacs (Rwanda, Burundi, Ouganda) ainsi que la Centrafrique et le Congo Brazzaville.

Les travaux de ce centre avaient été lancés en 2008 sur le nouveau campus de l’Université Catholique de Bukavu (UCB) pour abriter, au début, le siège d’une entreprise (la CIALCA Development International) ayant mission de renforcer les capacités des jeunes du secteur agroalimentaire. La première infrastructure avait alors été inaugurée le 5 juin 2014 par le Ministre congolais de l’Agriculture de l’époque, au nom du Président Joseph Kabila.

Aujourd’hui, « le Président Obasanjo, Campus de recherche de l’IITA » s’impose comme le principal centre international de recherche agricole en RDC et dans la région des Grands Lacs. Ses installations comportent un laboratoire de culture tissulaire de la dernière technologie pour la multiplication végétative du manioc, de la banane, du cacao, de l’igname et de la pomme de terre.

L’IITA Kalambo emploie plus de 100 personnes et se classe troisième employeur à Bukavu après la Pharmakina et la Bralima. Il offre, par ailleurs, tout le matériel moderne nécessaire à la recherche et au développement agricole axés sur l’impact, un laboratoire d’analyse des sols et des plantes, une unité de microbiologie des sols et un laboratoire moléculaire, desservant les pays voisins. Son unité de production et de transformation agricole est destinée à développer et optimiser les entreprises commercialement viables ciblant particulièrement les jeunes et les femmes. Outre les scientifiques de l’IITA et les partenaires du CGIAR, ainsi que les instituts nationaux de recherche agronomique tels que l’INERA et l’UCB, ses installations sont ouvertes aux professeurs, chercheurs et étudiants des universités nationales et internationales.

Quant au bâtiment scientifique, il est dédié à la mission de l’IITA et ses partenaires engagés dans la lutte contre la faim et la pauvreté sur le continent. Il est appelé à contribuer au renforcement de la productivité agricole en RDC et dans la région.

Baptisé du nom de l’ancien Président nigerian Olesegun Obasanjo, ce choix se justifie par les contributions de ce dernier à la promotion de l’agriculture en Afrique et ses soutiens à l’IITA qui le considère comme « le fer de lance de l’Initiative « Faim Zéro », qui revêt une importance particulière pour la RDC. C’est donc un honneur que de nommer ce campus de son nom, lui (Obasanjo) qui est proche des Congolais depuis les années 1961 lorsqu’il était jeune soldat au sein des troupes de l’ONU chargées de rétablir la paix en RDC après l’indépendance. Obasanjo est aussi connu pour ses efforts en vue de la médiation de la paix en 2008 après l’invasion de l’Est de la RDC par les rebelles de Laurent Nkunda.

Le succès du PRONAM a convaincu le gouvernement congolais d’engager l’IITA dans une recherche plus collaborative à partir de 1983 sur les cultures vivrières saisonnières comprenant les légumineuses à grains (niébé, arachide et soja) et le maïs, ainsi que le programme de gestion des ressources naturelles et le renforcement des capacités du personnel de recherche national. L’IITA a ainsi soutenu des activités de formation dans le cadre de sa stratégie visant à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté en RDC.

Outre la formation diplômante, plusieurs formations spécialisées à court terme ont été organisées pour de nombreuses parties prenantes, parmi lesquelles l’INERA, la SNV, le SENASEM et les ONG locales. Plus de 140 membres du personnel de l’INERA ont bénéficié du programme des bourses de recherche pour diplômés et de programmes de formation non diplômante.

Jonas Eugène Kota

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