La mission onusienne disposerait d’une cagnotte de plus de Usd 80 millions pour son appui logistique à la Ceni que le Gouvernement s’est pourtant engagé à prendre en charge. La vérité c’est que les élections en RDC sont un vaste marché qui attire aussi bien des intervenants, des sous-traitants que des bureaucrates pour des rétro-commissions.
Les véhicules et les aéronefs mis ce jour à la disposition de la Ceni pour ses besoins logistiques de transport du matériel électoral marquent un nouveau pas décisif du processus électoral. Le Gouvernement a ainsi honoré l’un de ses engagements et la contrainte logistique sur le processus électorale est entrain de sauter.
Cependant, malgré les engagements du Gouvernement de prendre en charge l’ensemble des besoins pour la bonne tenue des élections, la Mission onusienne pour la stabilisation du Congo (Monusco) ne cesse de faire pression pour apporter son appui logistique. Des pressions soutenues par d’autres gouvernements occidentaux, principalement les Etats-Unis d’Amérique.
Et l’insistance de Washington, couplée à celle de la Monusco ont fini de susciter des soupçons. Il revient, en effet, à Congo Panorama que loin d’être une sollicitude, l’offre de service de la Monusco cache bien des dossiers affairistes qui démontrent que pour les occidentaux, les élections en RDC n’ont jamais été qu’un vaste marché qui rapporte gros.
Des sources concordantes assurent que la Monusco dispose déjà d’un fond qui s’élève à 80 millions de dollars américains pour l’appui logistique qu’elle propose. Cette envole entretient des convoitises à tous les échelons quant au bénéfice que chacun veut en tirer. Une chaîne de sous-traitant ferait le pied de grue pour offrir les biens et services de divers ordres : assurances, aéronefs, carburant, handling, catering, etc. Des bureaucrates lorgnent aussi sur des rétro-commissions que pourrait générer ce marché que représentent les élections de décembre prochain.
« On ne comprenait pas cette insistance de la mission onusienne là où le Gouvernement a été clair et se montre chaque jour concret dans ses engagements. On ne comprendrait donc pas que quelqu’un aille insister auprès d’une famille à les aider à faire leurs lits pour dormir », commente à observateur. Un autre s’étonne, lui, de l’insistance des USA qui, pourtant, se retirent de certains organismes onusiens (comme l’Unesco) qu’ils jugent inutilement budgétivores.
« Washington a déjà déclaré clairement qu’il compte réduire ses cotisations à l’Onu mais on se demande comment il insiste pour soutenir une mission onusienne aussi budgétivore sans résultat notable sur terrain », relève cet interlocuteur.
PDM