PROCÈS 100 JOURS : KAMERHE DÉNONCE DES ‘’PIÈGES’’

Démarré sur les chapeaux des roues, le procès VK sent la méfiance mutuelle

Le procès sur le programme des 100 jours du chef de l’Etat, désormais appelé « procès Kamerhe » s’est ouvert ce lundi 11 mai 2020 devant le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe réuni en chambre foraine à la prison centrale de Makala. Face au ministère public, ont comparu les prévenus Vital Kamerhe, Samih Jammal et Muhima Ndoole, respectivement Directeur de cabinet du chef de l’Etat, commerçant et agents en import/export à la Présidence de la République.

Outre l’audition de la feuille d’accusation, l’audience de ce lundi a été consacrée à l’identification des accusés avant de s’engager dans l’instruction liminaire. Le Président des céans a voulu savoir, notamment, si les prévenus avaient été au contact du programme des 100 jours d’urgence du chef de l’Etat, en quelle qualité ils l’ont été et s’ils se connaissaient (particulièrement pour les cas de Kamerhe et Jammal).

Répondant à contrecœur alors que leurs défenses respectives avaient préalablement sollicité un renvoi afin d’avoir l’occasion de prendre possession et connaissance des pièces du dossier, les prévenus Jammal et Kamerhe ont subodoré un piège dans la démarche de la Cour à travers les questions posées. Vital Kamerhe semblait ne pas comprendre pourquoi le juge président et le ministère public insistaient pour savoir quelle était sa position dans la mise en œuvre du programme : Directeur de cabinet, superviseur ou coordonnateur ? Kamerhe s’identifiera dans sa position de Dircab tout en précisant qu’il y avait une supervision composée de 9 personnes et une coordination chapeauté par Nicolas Kazadi, ambassadeur itinérant du chef de l’Etat. Le piège, pour Kamerhe, c’est l’impression qu’il dit avoir quant à la singularisation de sa personne dans l’exécution du programme du chef de l’Etat qui a connu la participation de plusieurs autres structures et personnes à divers niveaux.

Par ailleurs, interrogés séparément pour savoir s’ils se connaissaient, les prévenus Kamerhe et Jammal ont déclaré ne se connaître ni d’Adam ni d’Eve.

C’est sur ces entrefaites que la séance a été levée et l’audience renvoyée au 25 mai, le temps pour les parties défenderesses de s’imprégner du dossier. Mais immédiatement après, le tribunal a ouvert une chambre de conseil pour examiner les requêtes de Kamerhe et Jammal pour une mise en liberté provisoire pour raison de santé.

Pour rappel, l’affaire qui s’est ouverte ce lundi porte sur le marché des maisons préfabriquées pour lequel la justice cherche à retracer plus de 48 millions Usd. Vital Kamerhe est poursuivi pour détournement des deniers publics, passation des marchés de gré à gré et enrichissement illicite.

A noter également que la République démocratique du Congo s’est constituée partie civile à ce procès. La République Démocratique du Congo (RDC) s’est constituée partie civile. Elle sollicite des dommages-intérêts à titre de réparation des préjudices consécutifs aux faits infractionnels en cause.

JEK

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